• Aller au menu
  • Aller au contenu
  • Aller à la recherche

tour du periph en moto

  • Vous êtes ici : 

Le périphérique a 40 ans, le Prince Noir a 25 ans (vidéo)

Le boulevard périphérique parisien a 40 ans, et c’est l’occasion de se remémorer un fait-divers célèbre dans le monde de la moto, le record du tour du Prince Noir qui, lui, a 25 ans. Ça tombe bien, un romancier, Frédéric Ciriez, en parle dans « Mélo » (éditions Verticales). Interview.

Le périphérique a 40 ans, le Prince Noir a 25 ans (...)

En 1988, Pascal, surnommé le Prince Noir, boucle sur une Suzuki GSX-R le tour du périphérique (35 km) en 11 minutes, donc à la vitesse moyenne de 192 km/h. Cet « exploit » est filmé par une caméra installée derrière la bulle de sa Gex. Un reportage sensationnaliste est diffusé dans l’émission « Reporters » sur la 5 , qui se veut alarmiste sur les risques pris par une certaine partie de la jeunesse française, et se conclut par un petit rappel : 800 motards se sont tués sur les routes cette année-là.

À une époque où ni Internet ni la Go-Pro n’avaient encore révolutionné la diffusion des exploits à moto, ce reportage a fait le tour de France et alimenté la controverse, confortant ceux qui pensent que les motards sont tous de dangereux abrutis. Le Prince Noir est, par la suite, devenu une sorte de légende. Il y a ceux qui l’ont connu, ceux qui savent ce qu’il est devenu et ont même son numéro de portable, et ceux qui affirment que Pascal est mort. Il y a ceux qui démentent … Et il y a ceux qui l’intègrent à un roman.

Prince Noir : le mythe de la caméra embarquée

Frédéric Ciriez a publié récemment « Mélo », aux éditions Verticales. Dans la première partie de ce roman construit comme un triptyque, narrant trois drôles de vies parisiennes, il ne fait pas parler le Prince Noir mais Christian, un autre motard qui, à l’époque, s’éclatait lui aussi avec ses amis sur les voies rapides urbaines autour de la capitale.

Selon le romancier, ce fait-divers symbolise la surenchère dans la production d’images toujours plus sensationnelles, et devient une métaphore de l’accélération culturelle. Décryptage…

Dans « Mélo » tu t’intéresses à Paris et au périphérique. Pourquoi le périphérique ? Sur un plan culturel, de grands écrivains se sont emparés de cette autoroute urbaine, à commencer par Jean-Patrick Manchette. « Le Petit bleu de la côte ouest » (1976) commence et termine par l’errance d’un cadre sur le périphérique. Son personnage est satellisé, c’est une ellipse de la dépression, du vide, de la misère intellectuelle et politique. En 2002, Olivier Rolin a publié « Tigre en papier ». Un conducteur en DS nostalgique roule sur le périphérique en racontant Mai 68 à sa passagère, fille d’un copain maoïste qui est décédé. Il existe un imaginaire littéraire, culturel, politique et véhiculaire du périphérique.

Prince Noir : Tour du périph parisien par Pauleta_60

Le mythe du Prince Noir, tu es tombé dessus par hasard ? Non, l’histoire du motard qui a fait le record du tour m’intéressait. Un copain m’a affirmé le connaître, il a fini par me rencarder sur un mec un peu mystérieux, Christian. Je vais le voir en banlieue. Ce n’est pas le Prince Noir mais il l’a connu… Cet ancien cascadeur me raconte avoir vécu les courses de moto sur le périph’ dans les années 1980. Il a même été payé par la télé belge pour jouer le rôle d’un faux Prince Noir. Cet entretien fut d’une richesse incroyable : les courses, les reportages télé bidonnés… Tu imagines la masse de significations répercutées par le périph’ : le spectaculaire et le simulacre ! J’ai décidé de mettre en scène la parole de Christian. J’ai injecté cette vraie interview dans le roman, à travers une fausse émission de France Culture, « Récit B », qui passe dans l’autoradio d’un de mes personnages. Dans la réalité, la voix de Christian était extraordinaire et dans le contexte d’un roman, le challenge était de la retranscrire à l’écrit, tout en la plaçant dans une émission de radio !

Tu utilises l’événement « Prince Noir » comme le symbole d’une société qui tourne en rond… Le Prince Noir et son record « stupide » allaient au-delà d’une simple perf’. Je l’interprète comme un symptôme, révélateur de l’accélération culturelle. L’Allemand Hartmut Rosa a publié, en 2010, un essai incontournable, « Accélération », qui est une critique sociale. Le mythe du Prince Noir, c’est l’accélération dans tous les sens du terme, la pulsion de mort, la centrifugeuse culturelle qui produit des images, des disques et des bouquins tous les jours en sachant qu’on ne pourra pas les lire. Le Prince Noir annonce, à sa manière, cette centrifugeuse culturelle qui nous noie. Je suis convaincu que Prince Noir n’a pas pu installer une caméra sur sa bécane seul, contrairement à ce qui est affirmé dans le reportage diffusé sur La 5. Christian, qui a fait du cinéma et connaît la technique, estime que ce récit a été bidonné par les journalistes, et je veux bien le croire. On est dans le spectacle.

Prince Noir n’a rien tiré de cette aventure… Ce témoignage, c’est aussi l’histoire populaire de gamins de banlieue qui venaient à Paris. Je ne me moque pas de ce record, j’essaie d’en comprendre le sens. Après lui, il y a eu Ghost Rider, encore plus cinglé, qui a stylisé le concept en faisant un clip avec de la techno... Ils intègrent le champ de la production culturelle, ils deviennent des effets de culture générés par la centrifugeuse. En ce sens, Prince Noir est très important. C’est comme son sobriquet stupide : il signale l’impossibilité d’avoir une transcendance par le nom.

Tu n’as pas pu le rencontrer ? Non, il y a beaucoup de barrières autour de ce Pascal. Mais il n’est pas mort. Cela aurait été intéressant de le rencontrer, mais pour moi il est plus intéressant encore d’avoir enregistré la parole de Christian. Celle de Prince Noir aurait eu d’autres enjeux. Christian est désormais accessoiriste dans le cinéma. Sa modestie et sa prudence m’ont frappé. Il dégage une conscience aiguë du danger de mort. Comme un marin qui prend la mer.

Qu’est-ce que la moto t’inspire ? J’ai un regard affectueux sur le monde motard. La moto est sensuelle. Le conducteur chevauche la mécanique, il a le corps à l’air libre, ça change la donne. Il fait « un » avec sa machine, il est pris dans les courbes, le relief, dans la physique de la ville.

Tu en as fait ? Pas plus que ça. J’ai eu des Mob quand j’étais ado. J’ai un frangin plus âgé, il avait une Honda 125 XLS, on allait faire des tours avec, j’étais fou. Mon seul fait d’arme est de l’avoir gaulée et de m’être fait serrer par les flics à la sortie de Paimpol (Côtes-d’Armor)... On a habité Dunkerque (Nord), il avait un pote, Bill, c’est la première fois que je suis monté à l’arrière d’une moto. On est parti acheter le programme télé, il est entré dans le magasin et l’a volé ! Pour moi, gamin, tout allait ensemble, j’assimilais la moto à la transgression. Il y avait un côté un peu voyou.

Ton écriture décrit différents univers avec précision. Il est indispensable de se documenter avant d’écrire un roman ? Je considère que l’imagination est reine, mais tu n’imagines pas à partir de ce que tu connais mal, et surtout tu risques de galvauder la parole d’autrui. Quand j’aborde la moto et le périphérique, domaines qui ne sont pas les miens, je considère que je n’ai pas à dire n’importe quoi. Mais, après m’être documenté, j’imagine. J’ai beaucoup surfé, j’ai eu des meules, je connais des motards… Décrire un mec qui prend une courbe en mettant le genou au sol, c’est pas non plus ce qu’il y a de plus dur, il faut être honnête. J’ai un petit baratin technique mais je ne vais pas non plus très loin. Il faut être joueur, un texte doit séduire mais aussi faire réfléchir. Mais tu sais, aujourd’hui dans le roman, être riche en vocabulaire n’est pas ce qu’il y a de plus « bankable ». Vaut mieux faire simple et parler de soi !

tour du periph en moto

La rédaction vous conseille

La Mutuelle des Motards célèbre en photos la liberté (...)

La Mutuelle des Motards célèbre en photos (...)

100% CRASH, le nouveau beau livre de David Reygondeau

100% CRASH, le nouveau beau livre de (...)

Le musée Classic Superbikes Motorcycle ouvrira ses (...)

Le musée Classic Superbikes Motorcycle (...)

Nanou, témoin privilégié du Continental Circus

Nanou, témoin privilégié du Continental (...)

Easy Rider, un remake du film à l'approche (...)

Easy Rider, un remake du film à l’approche (...)

Tendance Roadster (92) accueille l'exposition de (...)

Tendance Roadster (92) accueille l’exposition

BD moto : Handi Cap' ou pas Cap' accessible à (...)

BD moto : Handi Cap’ ou pas Cap’ accessible à

Livre FFMC : 40 ans d'histoire du mouvement motard (...)

Livre FFMC : 40 ans d’histoire du mouvement

BFG, 40 ans déjà !

BFG, 40 ans déjà !

Le documentaire "Rouler pour vivre" est en (...)

Le documentaire "Rouler pour vivre" est (...)

"You see a bike" : le documentaire de MV Agusta (...)

"You see a bike" : le documentaire de MV (...)

BFG a 40 ans !

BFG a 40 ans !

Motomag vous souhaite de joyeuses fêtes !

Motomag vous souhaite de joyeuses fêtes (...)

Design, art et désir : visitez virtuellement le musée de (...)

Design, art et désir : visitez virtuellement

Hommage à Christian Léon à Osny (95) ce samedi 20 (...)

Hommage à Christian Léon à Osny (95) ce (...)

Paul Smart est décédé à l'âge de 78 ans

Paul Smart est décédé à l’âge de 78 ans

En route à moto ! Le nouveau livre d'Aurélie (...)

En route à moto ! Le nouveau livre (...)

Le frisson de la moto, un petit livre qui fait du bien (...)

Le frisson de la moto, un petit livre (...)

Dessinez la Moto Guzzi du futur !

Dessinez la Moto Guzzi du futur !

Le Pavé dans la Mare fête ses 38 ans !

Le Pavé dans la Mare fête ses 38 ans (...)

Commentaires (47).

Prince noir, le truc en plus : https://princenoir1989.wordpress.com/ (et tant pis pour le deterrage de sujet)

Par Anonyme

Peu importe. Elle n’en a absolument pas besoin. Chantal P., c’est le mouvement perpétuel de la répression. Mouvement perpétuel qui, lui, dépasse souvent le mur du çon... Tout’façons, tu vas pas régler (...)

« Mélo » : illusion nocturne

La veille du 1er mai, deux hommes et une femme circulent dans Paris. Un syndicaliste au bord du suicide, un sapeur congolais chauffeur de camion poubelle et une Chinoise vendeuse de briquets. Trois personnages qui vont glisser dans la nuit…

Dans la première partie, une émission de France Culture défile dans l’autoradio. Elle a pour thème « l’accélération ». On revient sur un mythe motard, le Prince Noir et son tour du périphérique.

Frédéric Ciriez n’est ni motard, ni sapeur congolais, ni éboueur. Pourtant, sa narration précise alimentée par une recherche rigoureuse sur ce fait-divers restitue une ambiance crédible. Celle que l’on ressent quand on roule en boucle, la nuit, à la recherche des démons venus hanter le pays des rêves.

Roman : « Mélo » de Frédéric Ciriez, éditions Verticales ; 14 x 20,5 cm, 332 pages, 20 euros.

consultez aussi :

  • Le périphérique parisien bientôt limité à 70 km/h ?
  • Circluation : quand un mariage bloque le périphérique parisien…
  • Moto culture : un blog de la rédaction de Moto Mag
  • Périphérique, terre promise, blog sur Lemonde.fr
  • Histoires des marques, romans, documentaires, BD, etc. : tous nos bouquins moto dans la boutique

tour du periph en moto

S'abonner à la newsletter

Le périphérique a 40 ans, le Prince Noir a 25 ans (...)

Famille openX de cette page

  • Proposer un article
  • Présentation
  • Recensement
  • Clash of Clans

Vidéo  : Le tour du périph parisien en 9'57" par Ghostrider

😉

  • Vidéo : Tour du périph parisien en 11mn par le Prince Noir

Suivez Koreus sur : ▶︎ Mastodon ▶︎ Twitter ▶︎ Telegram ▶︎ Dailymotion | Flux RSS | Koreus Network | Archives

Si vous êtes l'auteur d'un élément de ce site, vous pouvez si vous le souhaitez, le modifier ou le supprimer Merci de me contacter par mail . Déclaré à la CNIL N°1031721.

  • Equipements

Moto culture

Cinéma, littérature, bd, musique… le blog culture de la rédaction de moto magazine.

tour du periph en moto

Le périphérique a 40 ans, le Prince Noir a 25 ans

Le boulevard périphérique parisien a 40 ans, et c’est l’occasion de se remémorer un fait-divers célèbre dans le monde de la moto, le record du tour du prince noir, qui lui a 25 ans. ca tombe bien, un romancier, frédéric ciriez, en parle dans « mélo » (éditions verticales)..

En 1988, Pascal, surnommé le Prince Noir, boucle sur une Suzuki GSXR le tour du périphérique (35 km) en 11 minutes, donc à la vitesse moyenne de 192 km/h. Cet « exploit » est filmé par une caméra installée derrière la bulle de sa Gex. Un reportage sensationnaliste est diffusé  dans l’émission « Reporters » sur la 5 , qui se veut alarmiste sur les risques pris par une certaine partie de la jeunesse française, et se conclut par un petit rappel, 800 motards se sont tués sur les routes cette année-là.

A une époque où ni Internet, ni la Go-Pro n’avaient encore révolutionné la diffusion des exploits à moto, ce reportage a fait le tour de France et alimenté la controverse, confortant ceux qui pensent que les motards sont tous de dangereux abrutis. Le Prince Noir est, par la suite, devenu une sorte de légende. Il y a ceux qui l’ont connu, ceux qui savent ce qu’il est devenu et ont même son numéro de portable, et ceux qui affirment que Pascal est mort.  Il y a ceux qui démentent … Et il y a ceux qui l’intègrent à un roman.

Frédéric Ciriez a publié récemment « Mélo » aux éditions Verticales. Dans la première partie de ce roman construit comme un triptyque, narrant trois drôles de vies parisiennes, il ne fait pas parler le Prince Noir mais Christian, un autre motard qui, à l’époque, s’éclatait lui aussi avec ses amis sur les voies rapides urbaines autour de la capitale.

Selon le romancier, ce fait-divers symbolise la surenchère dans la production d’images toujours plus sensationnelles, et devient une métaphore de l’accélération culturelle. Décryptage…

Dans « Mélo » tu t’intéresses à Paris et au périphérique. Pourquoi le périphérique ?

Sur un plan culturel, de grands écrivains se sont emparés de cette autoroute urbaine, à commencer par Jean-Patrick Manchette. « Le petit bleu de la côte ouest » (1976) commence et termine par l’errance d’un cadre sur le périphérique. Son personnage est satellisé, c’est une élipse de la dépression, du vide, de la misère intellectuelle et politique. En 2002, Olivier Rolin a publié « Tigre en papier ». Un conducteur en DS nostalgique roule sur le périphérique en racontant Mai 68 à sa passagère, fille d’un copain maoïste qui est décédé. Il existe un imaginaire littéraire, culturel, politique et véhiculaire du périphérique.

Le mythe du Prince Noir, tu es tombé dessus par hasard ?

Non, l’histoire du motard qui a fait le record du tour m’intéressait. Un copain m’a affirmé le connaître, il a fini par me rencarder sur un mec un peu mystérieux, Christian. Je vais le voir en banlieue. Ce n’est pas le Prince Noir mais il l’a connu… Cet ancien cascadeur me raconte avoir vécu les courses de moto sur le périph’ dans les années 80. Il a même été payé par la télé belge pour jouer le rôle d’un faux Prince Noir. Cet entretien fut d’une richesse incroyable : les courses, les reportages télé bidonnés… Tu imagines la masse de significations répercutées par le périph’ : le spectaculaire et le simulacre ! J’ai décidé de mettre en scène la parole de Christian. J’ai injecté cette vraie interview dans le roman, à travers une fausse émission de France Culture, « Récit B », qui passe dans l’autoradio d’un de mes personnages. Dans la réalité, la voix de Christian était extraordinaire et dans le contexte d’un roman, le challenge était de la retranscrire à l’écrit, tout en la plaçant dans une émission de radio !

Tu utilises l’événement « Prince Noir » comme le symbole d’une société qui tourne en rond…

Le Prince Noir et son record « stupide » allaient au-delà d’une simple perf’. Je l’interprète comme un symptôme, révélateur de l’accélération culturelle. L’Allemand Hartmut Rosa a publié, en 2010, un essai incontournable, « Accélération », qui est une critique sociale. Le mythe du Prince Noir, c’est l’accélération dans tous les sens du terme, la pulsion de mort, la centrifugeuse culturelle qui produit des images, des disques et des bouquins tous les jours en sachant qu’on ne pourra pas les lire. Le Prince Noir annonce, à sa manière, cette centrifugeuse culturelle qui nous noie. Je suis convaincu que Prince Noir n’a pas pu installer une caméra sur sa bécane seul, contrairement à ce qui est affirmé dans le reportage diffusé sur La 5. Christian, qui a fait du cinéma et connaît la technique, estime que ce récit a été bidonné par les journalistes, et je veux bien le croire. On est dans le spectacle.

Prince Noir n’a rien tiré de cette aventure…

Ce témoignage, c’est aussi l’histoire populaire de gamins de banlieue qui venaient à Paris. Je ne me moque pas de ce record, j’essaie d’en comprendre le sens. Après lui, il y a eu Ghost Rider, encore plus cinglé, qui a stylisé le concept en faisant un clip avec de la techno… Ils intègrent le champ de la production culturelle, ils deviennent des effets de culture générés par la centrifugeuse. En ce sens, Prince Noir est très important. C’est comme son sobriquet stupide : il signale l’impossibilité d’avoir une transcendance par le nom.

Tu n’as pas pu le rencontrer ?

Non, il y a beaucoup de barrières autour de ce Pascal. Mais il n’est pas mort. Cela aurait été intéressant de le rencontrer, mais pour moi il est plus intéressant encore d’avoir enregistré la parole de Christian. Celle de Prince Noir aurait eu d’autres enjeux. Christian est désormais accessoiriste dans le cinéma. Sa modestie et sa prudence m’ont frappé. Il dégage une conscience aiguë du danger de mort. Comme un marin qui prend la mer.

Qu’est-ce que la moto t’inspire ?

J’ai un regard affectueux sur le monde motard. La moto est sensuelle. Le conducteur chevauche la mécanique, il a le corps à l’air libre, ça change la donne. Il fait « un » avec sa machine, il est pris dans les courbes, le relief, dans la physique de la ville.

Tu en as fait ?

Pas plus que ça. J’ai eu des Mob quand j’étais ado. J’ai un frangin plus âgé, il avait une Honda 125 XLS, on allait faire des tours avec, j’étais fou. Mon seul fait d’arme est de l’avoir gaulée et de m’être fait serrer par les flics à la sortie de Paimpol (Côtes-d’Armor)… On a habité Dunkerque (Nord), il avait un pote, Bill, c’est la première fois que je suis monté à l’arrière d’une moto. On est parti acheter le programme télé, il est entré dans le magasin et l’a volé ! Pour moi, gamin, tout allait ensemble, j’assimilais la moto à la transgression. Il y avait un côté un peu voyou.

Ton écriture décrit différents univers avec précision. Il est indispensable de se documenter avant d’écrire un roman ?

Je considère que l’imagination est reine, mais tu n’imagines pas à partir de ce que tu connais mal, et surtout tu risques de galvauder la parole d’autrui. Quand j’aborde la moto et le périphérique, domaines qui ne sont pas les miens, je considère que je n’ai pas à dire n’importe quoi. Mais, après m’être documenté, j’imagine. J’ai beaucoup surfé, j’ai eu des meules, je connais des motards… Décrire un mec qui prend une courbe en mettant le genou au sol, c’est pas non plus ce qu’il y a de plus dur, il faut être honnête. J’ai un petit baratin technique mais je ne vais pas non plus très loin. Il faut être joueur, un texte doit séduire mais aussi faire réfléchir. Mais tu sais, aujourd’hui dans le roman, être riche en vocabulaire n’est pas ce qu’il y a de plus « bankable ». Vaut mieux faire simple et parler de soi !

« MÉLO » : ILLUSION NOCTURNE

La veille du 1er mai, deux hommes et une femme circulent dans Paris. Un syndicaliste au bord du suicide, un sapeur congolais chauffeur de camion poubelle et une Chinoise vendeuse de briquets. Trois personnages qui vont glisser dans la nuit… Dans la première partie, une émission de France Culture défile dans l’autoradio. Elle a pour thème « l’accélération ». On revient sur un mythe motard, le Prince Noir et son tour du périphérique. Frédéric Ciriez n’est ni motard, ni sapeur congolais, ni éboueur. Pourtant, sa narration précise alimentée par une recherche rigoureuse sur ce fait-divers, restitue une ambiance crédible. Celle que l’on ressent quand on roule en boucle, la nuit, à la recherche des démons venus hanter le pays des rêves.

Roman : « Mélo » de Frédéric Ciriez, éditions Verticales ; 14 x 20,5 cm, 332 pages, 20 euros.

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Enregistrer mon nom, mon e-mail et mon site dans le navigateur pour mon prochain commentaire.

Code Anti-spam

Code Anti-spam *

Passion Moto Sécurité

Le site de la conduite moto de sécurité, depuis 2007, par FlatFab

Rouler sur le périph’ parisien

Conseils pour une conduite rapide et/ou en sécurité sur le boulevard périphérique parisien et des rocades des grandes agglomérations.

Première publication en janvier 2007

Sommaire de l'article

Avant de vous attaquer au périph’

Si vous débutez en deux-roues moteur en Ile-de-France ou dans une grande agglomération, que vous avez choisi de passer à la moto pour ne plus vous épuiser nerveusement dans les embouteillages, que vous n’avez encore jamais roulé sur le périph’ ou sur rocade, que vous ne l’empruntez que rarement à l’occasion d’un déplacement sur Paris, ou que sais-je encore… Bref, que vous n’êtes pas un habitué, voire un expert, de cette jungle… il va certainement vous falloir un petit temps d’adaptation !

A condition d’en avoir la possibilité, donnez-vous quelques jours pour vous roder. Observez le comportement des voitures et des deux-roues (motorisés, cela va de soi, car les vélos et les cyclomoteurs sont interdits sur ces axes), en respectant scrupuleusement le code de la route, puis lancez-vous. Mais avec précaution !

Alors imaginez que votre moto est une voiture et prend la place d’une voiture. Au début, restez dans votre file (si possible ni la plus lente, ni la plus rapide) et au même rythme que le flux de la circulation.

Précision importante : la circulation des motos entre les files de voitures a été légalisée. L’expérimentation de la circulation inter-files (CIF) des deux-roues moteur a commencé en 2016 dans huit départements, dont ceux de la région Ile-de-France.

Pour en savoir plus, lire l’article  Le point sur : la circulation inter-files .

https://www.youtube.com/watch?v=N3DdB1HlSaE

Voir, observer, détecter

Que vous débutiez ou soyez le successeur du Prince Noir (détenteur du record du tour de périph’, établi en 11 minutes) ou de Ghost Rider (record officieux en moins de dix minutes), n’oubliez pas que dans tous les cas, et plus encore sur le périph’, la vue c’est la vie !

Il faut que vous soyez en position de tout voir et d’être le mieux vu possible. Sur ce sujet, lire l’article «  Optimiser sa vision et sa visibilité à moto « .

Sur le périphérique, il faut alterner le regard posé loin afin d’anticiper un bouchon (et éviter un freinage d’urgence) et le regard posé près, surveillant les véhicules les plus proches.

Une position de conduite droite, une hauteur de selle assez élevée et une bonne rétrovision facilitent la perception de l’environnement. De même, une hauteur de phare au niveau des rétroviseurs des voitures aide à être mieux perçu.

Il est inutile, voire contre-productif, d’éblouir les autres usagers en circulant en feux de route (pleins phares)… Le seul résultat sera d’énerver les autres motards qui se prendront le faisceau dans leurs rétros et de paniquer les automobilistes qui ne pourront discerner à quelle vitesse et à quelle distance vous êtes. Pensez à votre réaction quand vous conduisez une voiture et que vous êtes ébloui : vous freinez instinctivement car vous perdez la perception de l’environnement.

Circulez systématiquement et uniquement en feu de croisement (et de préférence avec des feux additionnels, type anti-brouillard)

Toujours afin d’être bien vu, assurez-vous que vos intentions et vos manoeuvres soient également perçues. Contrôlez, contrôlez toujours visuellement, vérifiez votre angle mort, tournez la tête ! Un automobiliste comprendra encore mieux votre intention de changer de file si vous tournez la tête car il n’aura peut-être pas vu votre clignotant… Bien entendu, ce contrôle d’angle mort doit être effectué rapidement et en maintenant une large distance de sécurité devant soin, en cas de ralentissement brusque.

C’est aussi très important pour votre propre sécurité : il ne faut jamais exclure la possibilité qu’un petit deux-roues, surtout un scooter, soit venu se mettre dans votre angle mort sans que vous l’ayez vu. Jetez toujours un oeil avant de tourner ou de changer de file, ou même de changer de côté sur une même voie de circulation. Mais juste un oeil ! Ne restez pas le regard fixé plus d’une seconde.

Et avant de tourner la tête, vérifiez que vous gardez une distance de sécurité avec le véhicule vous précédant , que celui-ci n’est pas en train de freiner ou de décélérer, et qu’il ne va pas le faire dans les secondes qui suivent à cause d’un ralentissement devant. Je vous parle d’expérience, ce genre d’inattention d’une seconde m’a coûté très cher sur la bretelle de sortie de la porte Maillot vers La Défense…

Si le véhicule qui vous précède vous bouche la vue ou gêne, même un petit peu, la visibilité (monospace ou gros 4×4, camionnette, fourgon, bus, poids lourd), multipliez la distance de sécurité par deux et déboîtez avec précaution.

Surveillez vos arrières !

Personne n’est le plus rapide sur le périph’, il y aura toujours quelqu’un pour vous rattraper. Regardez fréquemment dans vos rétros, dès que la situation permet de le faire sans vous mettre en danger.

Sur le périph’, c’est celui qui roule le plus vite qui a priorité !

Si vous roulez plus lentement que les autres, regardez vos rétros toutes les dix secondes et rangez-vous dès que possible pour laisser passer ceux qui sont derrière. Plus vous attendrez, plus ils seront nombreux et plus vous devrez attendre en les regardant passer avant de reprendre l’interfile.

Rangez-vous dès que vous pouvez le faire sans danger pour vous. Jouer l’obstruction est une très mauvaise idée, cela n’aboutirait qu’à faire prendre des risques tant à vous qu’au motard qui veut vous dépasser. Laissez-le passer dès que possible, sans prendre de risque. Mettez votre clignotant et rabattez-vous à gauche ou à droite lorsque vous voyez un trou suffisamment grand entre deux voitures (et pas un trou de souris qui aura toujours tendance à se rétrécir).

Certains motards trouvent toujours que l’on ne roule pas assez vite et pourront vous le faire sentir à grand renfort d’appels de phare, de coups de klaxon répétés. Il pourra même se trouver un imbécile pour se montrer très agressif et vous insulter, voire faire mine de vous frapper, ce qui ne sert absolument à rien sauf à risquer la chute pour lui et pour vous. Laissez faire la sélection naturelle et laissez-le aller se tuer tout seul un peu plus loin… Inutile de croire lui rendre service en lui ouvrant la route, il est trop borné et imbu de lui-même pour comprendre. Il est beaucoup plus facile d’aller vite en suivant une moto qui ouvre la route. C’est pourquoi il vous a rattrapé si facilement (on va dire ça, hein…). Il est d’ailleurs probable que vous le rattrapiez un peu plus loin. Dans ce cas, restez derrière et laissez-le ouvrir la route. Quand il en aura marre, il se calmera…

Gérez votre vitesse

A vos débuts sur le périph’, adoptez la même vitesse que les voitures. Au fur et à mesure, vous vous apercevrez qu’il vaut mieux rouler légèrement plus vite qu’elles, d’environ 10 à 20 km/h, en remontant progressivement les files.

Quand vous serez vraiment à l’aise, vous pourrez éventuellement vous amuser à la remontée rapide, voire au slalom (même si je le déconseille personnellement).

Pour ma part, j’essaie de ne pas dépasser un différentiel de vitesse par rapport aux autres véhicules supérieur à 40 km/h. C’est déjà beaucoup : en conditions normales de circulation sur le périphérique parisien, cela équivaut à une vitesse de conduite de 100-110 km/h… En cas de bouchon, quand je remonte une file ininterrompue de voitures en mouvement, je dépasse rarement les 50-50 km/h. Si les voitures sont à l’arrêt, dépasser les 40-50 km/h équivaut à jouer à la roulette russe.

Pour autant, on risque moins à remonter une file continue que dans un trafic « en accordéon » car une voiture coincée entre deux autres ne pourra bouger que très lentement et vous aurez le temps de la voir effectuer sa manoeuvre.

Le danger maximal intervient en début et fin de bouchon , quand les espaces entre deux voitures s’allongent et que les conducteurs veulent changer de file pour gagner un mètre ou deux, en profitant d’un espace qui s’ouvre soudainement. Ils veulent déboîter très vite pour en profiter et ne regardent pas dans le rétro. Quant au clignotant, c’est à croire qu’il est en option sur 80% des voitures qui circulent…

Roulez à un régime suffisant pour pouvoir accélérer fort en cas de problème. Inutile de faire hurler le moteur. Adoptez une plage de régimes entre 3.000 et 4.500 tours par minute, ce qui permet d’accélérer sans taper la zone rouge et de garder un peu d’allonge avant de monter un rapport.

N’allez jamais au-delà de la vitesse à laquelle vous vous sentez capable de réagir à n’importe quelle éventualité.

L’idée est de toujours pouvoir freiner sur la longueur d’une voiture pour éviter de se prendre celle qui est en train de déboîter devant elle, et sans être jamais obligé de la doubler (car elle peut déboîter et vous entraîner avec elle).

Dans le même esprit, roulez aussi avec deux doigts sur le frein avant. Entre les files, il faut toujours pouvoir réagir extrêmement rapidement. Lire l’article «  Savoir freiner à moto (et en scooter) « .

Gérez les autres véhicules

Attention, quand tout est bouché et les voitures arrêtées : il y a toujours un cinglé pour se dire que tout le monde est à l’arrêt et qui va donc ouvrir une portière ou donner un coup de volant, sans regarder, pour essayer de forcer le changement de file ou essayer de voir jusqu’où dure le bouchon…

De la même manière, il arrive que la voie la plus à gauche bouchonne, mais que par contre, celle du milieu soit plus fluide… Il est fort probable qu’une voiture déboîte sans regarder et sans clignotant pour tenter de grappiller dix secondes.

Encore une fois, les endroits les plus dangereux ne sont pas les bouchons eux-mêmes, mais les débuts et les fins d’embouteillages .

Une file de voitures « cul à cul » présente peu de risques de bouger, un automobiliste aura du mal à s’en extraire et s’il y parvient, ce sera lentement, ce qui vous laisse le temps de le voir. Par contre, s’il n’a pas encore vu le ralentissement ou s’il bourrine ensuite pour rattraper son retard, il sera alors bien plus dangereux pour vous.

Ne passez entre deux voitures que si au moins l’une des deux vous a vu (par exemple, celle de gauche a fait un petit écart en vous voyant arriver), ou si vous avez un trou devant les deux caisses , si vous pouvez le faire très vite avec une bonne accélération, et si vous voyez assez loin devant.

Bien évidemment, essayez au maximum de remercier les automobilistes qui s’écartent. Un petit geste de la main gauche, un signe de tête, ça va vite et ça ne coûte rien.

Il est préférable de passer entre deux voitures avec un espace d’un mètre plutôt que de slalomer en « S ».

Les automobilistes voient les autres voitures. Ils ont tellement peu la notion de distance latérale (surtout à droite, à cause de la portière) et tellement peur de faire une rayure sur leur carrosserie qu’ils se ménagent toujours une grosse marge de sécurité. Ils laisseront donc (presque) toujours un espace suffisant entre leur bagnole et celle qui les côtoie pour vous permettre de passer.

Alors que si vous vous amusez à slalomer, vous prenez le risque qu’un caisseux ne vous voit pas arriver et se rabatte ou déboîte puisqu’il ne voit pas de voiture à côté de lui. La seconde d’après, vous êtes là… Et celle d’après, vous êtes mort !

Ne dépassez une voiture qui n’a pas d’autre véhicule à côté d’elle qu’avec un grand luxe de précautions :

  • en étant sûr et certain qu’elle vous a vu
  • ou que vous allez pouvoir le faire en gardant une distance latérale supérieure à 1,50 m
  • et en ne restant pas à sa hauteur plus d’une seconde.

Si vous devez slalomer dans un trafic chargé mais avec des intervalles suffisants entre les voitures, prenez large ! Abordez le véhicule suivant le plus à l’extérieur possible de sa position afin de vous laisser une marge de manoeuvre au cas où il se rabat ou déboîte. Vos « S » doivent être les plus larges possible.

Ne vous faufilez entre les voitures qu’entre les deux voies le plus à gauche. C’est entre ces deux voies que les automobilistes ont le plus l’habitude de trouver des motos. Ils y font donc un peu plus attention. Passez donc rapidement sur la voie la plus à gauche.

La voie de droite est la plus dangereuse : voitures et camions s’y engagent rapidement, souvent sans regarder (ne pas oublier qu’ils ont la priorité à l’entrée). La deuxième voie n’est guère mieux avec ceux qui se rabattent brusquement en voyant leur sortie arriver plus vite que prévue. Il reste donc les deux voies les plus à gauche : le plus souvent, il s’agit de la 3e et la 4e voie (le nombre de voies varie entre 3 et 5 en fonction de la partie du périphérique).

Attention ! La dernière voie est la plus rapide. Si vous vous « traînez » dessus à 70 km/h dans une circulation fluide, soyez sûr qu’une voiture vous talonnera avec klaxon et appels de phare, au risque de vous rentrer dedans.

Si l’entre-file est assez large, préférez passer un peu plus près de la voiture de gauche que de celle de droite, qui est plus susceptible de faire un écart. A l’approche d’une sortie, c’est l’inverse.

S’il y a plus de deux voies (pratiquement toujours sur le périph), faites aussi attention si vous doublez un poids-lourd, un bus ou un autocar à votre droite, avec un gros trou devant. Attendez-vous à ce que quelqu’un venant d’une file encore plus à droite ne remplisse le trou, voire coupe carrément pour aller d’une seule traite sur la file de gauche. On ne double dans ce cas qu’avec une survitesse faible, sans accélérer et avec deux doigts sur le frein.

S’il y a plus de deux files et que vous voulez passer deux files d’un coup, prenez le temps de couper et remettre votre cligno en milieu de manoeuvre. Ainsi, votre manoeuvre ne sera pas ambigüe. De votre côté, considérez qu’un cligno peut vouloir dire « à gauche toute » quand vous doublez une voiture en train de changer de file à votre droite. Elle pourra vous couper la route sans vergogne : l’automobiliste a mis son cligno, il estime être dans son droit, donc ne prendra pas forcément la peine de vérifier son angle mort.

Un autre endroit où peuvent se produire des changements de voie intempestifs de la part des voitures et camions, c’est en courbe. Attention dans les courbes un peu prononcées, certains automobilistes peuvent déborder de leur voie, en coupant ou élargissant. En courbe, ne restez pas à côté d’une voiture et surtout pas dans son angle mort !

Il ne faut jamais doubler une voiture qui a mis son clignotant !! Même si c’est un cligno oublié.

Dans ce cas, attendre assez longtemps pour être sûr que le cligno est bien un oubli, et pas l’attente d’un trou pour changer de file. Si quelqu’un oublie un cligno, c’est peut-être parce qu’il téléphone… Donc, prendre tout son temps pour avoir une certitude avant de doubler.

Faire encore plus attention aux provinciaux et aux étrangers : ils sont plus dangereux parce qu’ils n’ont pas l’habitude de se trouver dans un tel flux de circulation. Ils ont du mal à faire aussi attention que les autres et peuvent avoir de très mauvais réflexes. Redoublez donc de vigilance aux périodes de départs en vacances et de retours de week-ends, parce que les automobilistes sont pressés de partir de Paris (on les comprend) et qu’en plus ils sont fatigués, donc plus susceptibles de faire des erreurs de conduite.

Si vous suivez une autre moto, faites-le à une distance raisonnable au cas où elle devrait freiner brutalement. Il y a eu un cas où un motard a chuté entre les files et a été tué par un autre motard qui le suivait de trop près…

Mais ne restez pas trop loin non plus, vous profiterez de l’effet d’ouverture de la voie. La plupart des caisseux (les vrais, pas les automobilistes responsables) font attention aux motos pendant les dix secondes qui suivent le moment où ils viennent d’en voir une les doubler. Beaucoup moins ensuite, y a Bouvard qui raconte une bonne blague aux Grosses Têtes…

Suivre un train de deux-roues limite le stress, vous fatiguerez moins nerveusement. Une bonne « locomotive », c’est un motard qui roule bien, mais pas trop vite et qui ouvre donc la voie. Un pot non homologué et très bruyant ne sera utile qu’à faible vitesse, quand les automobilistes auront le temps de l’entendre arriver. Sinon, aucun intérêt, vous serez celui qui sera le plus gêné en roulant juste derrière lui !

Si vous commencez à fatiguer en remontant les files, arrêtez immédiatement et rangez-vous derrière une voiture (mais pas un camion ou une camionnette, ce n’est pas transparent).

Pour ceux qui sont à l’aise

Et maintenant, la grande question. Vous n’êtes plus un poireau du périph’, vous êtes même super doué, tout le monde vous bouchonne, vous en avez marre de tous ces clampins qui se traînent la b… (même si vous en avez forcément été un, il n’y a pas si longtemps)… Que faire ?

Personnellement, j’aime bien rouler vite sur le périph’ (quand je suis en forme et que les conditions le permettent), mais cela ne veut pas dire qu’il faille se conduire comme un sauvage.

Jamais je ne roule en feu de route. Mais dans les bouchons le jour, il m’arrive de mettre les anti-brouillards pour mieux me faire voir. En effet, mon feu de croisement et mes deux feux additionnels forment un triangle. Non seulement les automobilistes m’identifient facilement comme une moto, mais ils mesurent mieux la distance et la vitesse d’approche.

J’essaie de ne pas me montrer agressif. Cela dit, si un gars me bloque pendant dix minutes derrière lui en roulant comme un escargot, je vais m’énerver. Mais c’est graduel : d’abord mettre mon clignotant à gauche, puis un appel de phares au bout d’une minute s’il ne m’a pas vu, puis deux petits coups de klaxon s’il n’a pas compris… En général, ça suffit.

Si vraiment il continue à me bloquer pendant plusieurs minutes alors qu’il a la place de se rabattre (des fois, ce n’est pas possible, dans ce cas je pardonne), qu’il ne regarde jamais dans son rétro, qu’il ne bouge pas, c’est peut-être qu’il est sourd et/ou idiot. D’abord je m’assure qu’il m’a vu et qu’il se rend compte que je veux le passer. Entre deux voitures, grosse accélération et je me porte à sa hauteur ou presque, à sa gauche de préférence, jusqu’à entrer dans son champ de vision latéral. Là normalement, il va se pousser.

Si non, c’est qu’il le fait exprès. Après analyse calme et posée de la situation pendant au moins une demi-seconde, deux solutions possibles : – le dépasser au plus vite avec un grand coup de gaz entre deux voitures, quitte à me rabattre juste devant lui, ça lui apprendra à freiner fort ; – lui faire peur en donnant un petit coup de pneu avant dans son pneu arrière, ça marche très bien.

J’ai bien dit un « petit », il ne s’agit pas de le faire chuter… Bah non, il tomberait juste devant ma roue et je risquerais de souiller mon pare-buffles, je veux dire mon pare-cylindres, en lui roulant dessus. Aux vitesses où je roule, le sang sèche rapidement et mon domestique doit frotter fort pour enlever les croûtes… C’est une blague, bien sûr : je n’ai pas d’écuyer. Non, je suis obligé d’enlever moi-même les taches de sang sur les jantes et les tripes accrochées dans les bâtons de roue…

Bref, s’il n’y a pas moyen de le dépasser, y a plus qu’à attendre qu’il sorte. Après tout, c’est peut-être qu’il ne se traîne pas tant que ça, donc ça viendra vite.

Articles connexes

Comprendre le guidonnage à moto, ce que « anticiper » veut dire (en conduite moto), redresser une moto sans effort, 10 thoughts on “rouler sur le périph’ parisien”.

Excellent article ! Je suis à 100% d’accord avec tous tes conseils ! Moi-même grand habitué du périph’, je suis passé par toutes les phases d’apprentissage que tu décris fort bien, de la peur à l’excès de confiance. Aujourd’hui, je me sens un peu le « patron », car je commence à connaître tous les pièges. Le pire reste l’évènement exceptionnel, par définition imprévisible…

Je suis d’accord avec certains commentaires concernant la politesse. En tant que motards, restons courtois avec les autres. Déjà que certains deux-roues abrutis ruinent notre réputation… rappelons-nous que nous ne sommes pas dans notre droit mais tolérés et remercions les automobilistes qui font des efforts. Nous seront mieux perçus. Je mets personnellement un point d’honneur à cela, me considérant un peu en « croisade ». Par exemple, je vais jusqu’à secouer la tête devant certains comportement de motards pour montrer aux automobilistes alentours que je n’adhère pas à ce type d’attitude.

En revanche, je considère que certaines choses doivent changer. Les 35 tonnes sur la 2e voie de gauche empêchent souvent de passer en sécurité, voire de passer tout court. Ils ne devraient plus s’y trouver (même s’ils en ont le droit). Je leur montre souvent la voie de droite du doigt. Et ça, ils n’aiment pas du tout… et me le font savoir à grand coup de klaxon.

Pour être complet, il faut aussi préciser qu’il faut réduire sa vitesse en cas de mauvaises conditions climatiques (pluie, vent, verglas). Ça tombe sous le sens, mais les distances de réaction étant déjà réduites sur le périph’, c’est encore plus vrai sur cet axe. Et malgré ce qu’on pense, le grand soleil et les fortes chaleurs sont tout autant sources d’accidents. En effet, certains « caisseux » se sentent pousser des ailes, ouvrent les vitres pour nous faire écouter leur sono et se prennent soudain pour des pilotes de rallye. Avec le soleil dans le rétro, ils ne nous voient pas toujours venir. Et il faut dire que certains motards ne sont pas en reste et deviennent dangereux. Attention.

J’ai compris que je roulais trop vite entre les files le jour ou j’ai fait l’avion sur le périph. Je passais toutes les autres motos, je me sentais à l’aise, bien prévoyant, anticipant loin devant. En fait le plus dangereux à mon avis c’est lorsque les voitures sont à l’arrêt ou presque. Dès qu’il y a un « trou » elles changent de file très vite, n’ont pas le temps de mettre de clignotant ni de regarder les rétros. Et là on ne peut pas l’accompagner dans sa trajectoire, c’est l’impact dans sa portière droite et on passe par dessus pour se retrouver à l’hosto. L’avantage c’est que dès qu’il y a blessure c’est la Police qui vient à l’hosto faire le constat et la voiture a eu tous les torts même si je roulais entre les files ?? Maintenant toutes les motos me passent mais elles ne savent pas.

Bonjour, je suis un nouveau motard (sur varadero 125). J’ai fait 3 petites sorties depuis 10 jours, une première autour de mon quartier (à Boulogne), la seconde jusqu’à velizy et la dernière dimanche dans le centre de Paris. J’ai profité de ma ballade dans Paris pour tenter le périph en rentrant. je l’ai pris à porte de sèvres jusqu’à porte d’ivry puis retour. Le moins qu’on puisse dire c’est que je n’étais pas fier du tout (doux euphémisme). Alors que je suis habitué de cette portion en voiture, la pratique de la moto c’est tout à fait autre chose. Ce jour là c’était fluide, alors tout ce que j’ai pu faire c’est de rouler sur ma file (celle du milieu) à 70/80. J’ai tenté celle de gauche, mais ça m’impressionnait. J’y retournerai pour me faire la main parce que bientôt j’utiliserai ma moto quotidiennement pour aller bosser de st-cloud à vincennes. Je suivrai vos conseils 😉

Excellent article. Pour prendre le périph Sud (Bercy-Auteuil) tous les jours depuis juillet dernier, je m’y retrouve parfaitement. Il faut effectivement y aller par étapes au début, bien comprendre comment ça fonctionne, les risques (et y’en a un paquet) et comment les limiter. Le danger est partout sur le périph’, et si on ne sait pas anticiper (ça ne vient qu’avec l’expérience), on est foutus.

Juste, je pense qu’il serait bon de mettre un peu plus l’accent sur la courtoisie envers les automobilistes qui jouent le jeu et nous laissent de l’espace pour passer. Même s’il vaut mieux garder ses 2 mains sur le guidon quand ça bouchonne, les remercier permet de souligner à ceux derrière eux la bonne conduite de leur collègue et de donner une bonne image des 2 roues. Et quand il y en a un qui serre trop l’entrefile, un geste de la main lui demandant de s’éloigner suffit. Pas la peine de le klaxonner, de l’invectiver (bon, sauf s’il le fait exprès pendant des plombes, ça soulage ^^), et SURTOUT, ne jamais lui retourner son rétro. Parce que les motards qui arrivent derrière, il risque pas de les voir comme ça…

Bonjour Fabien,

au fur et à mesure de mon utilisation (quotidienne) du périph’, j’utilise de plus en plus la 2ème file et demi.

comme j’ai rempli mon premier constat pour avoir sous évalué la largeur de ma moto (pas de bobo, sinon à l’orgueil), je suis maintenant très prudent avant de couper les files : je ne m’y risque que si je pense avoir la place suffisante.

d’où ma question : à part avec l’expérience, comment améliorer ma perception de la largeur de ma moto ? (on aura peut-être l’occasion de le voir avec la CASIM…)

Un début de solution étant aussi, je m’en aperçois, de mieux maîtriser ma moto (améliorer la trajectoire), notamment à basse vitesse, pour temporiser entre les files le temps que les voitures s’écartent (je ne klaxonne jamais, par ppe).

– – –

A part l’expérience ? De l’entraînement et encore de l’entraînement, avec des exercices à base de barrières et de piquets. Pour ma part, les exercices des « corrals » à l’école de la gendarmerie ont été très efficaces, mais ces structures (sorte de tunnel entre deux parois de bois ou de béton, avec 5 cm de chaque côté du guidon) ne se trouvent que chez eux.

Concernant la maîtrise de la trajectoire à basse vitesse, c’est le fondement des cours de perfectionnement à la CASIM.

Ayant fait 15 ans de vélo en Agglo et à Paris, je suis très sensible aux deux roues et fais très attention lorsque je suis en voiture. J’ai trouvé votre article très intéressant et les remarques sur la non-utilisation du clignotant très pertinentes: on peut compte-tenu de la densité du traffic considérer que la non utilisation du clignotant est une erreur grave qui devrait être sanctionnée. Cela étant sur le périphérique il est fréquent de devoir déboiter en raison de la priorité à l’insertion, cela surprend beaucoup les étrangers et j’ai eu droit récemment à un cirque la part d’un… Conducteur de camion devant lequel j’avais déboité (avec cligno), qui a redépassé par la droite (a plus de 80 évidemment), klaxonné et fait des appels de phares puis débordé sur ma file pour m’impressionner. Je n’ai pas apprécié le cirque et j’ai téléphoné à son boss. D’une manière générale lorsque l’on a affaire à des fous, je pense qu’il faut (certains diront que ce n’est pas fair-play et ils ont aussi raison) ne pas hésiter à dénoncer (une main courante au commissariat par exemple). Peu à peu, les routes se libéreront des fous et la conduite s’en retrouvera apaisée ce qui outre l’économie d’accidents nous éviera peut-être aussi l’accident cardiaque. Enfin pour expliquer mon comportement « délateur » je ne souhaite simplement ajouter qu’il y a eu suffisamment de membres de ma famille esquintés sur la route pour que je n’ai plus aucune pitié. On peut pardonner l’erreur, pas la bêtise ni la brutalité.

Amitiés et bonne route à tous.

Autre problème non évoqué, nos chers amis pollueurs micropéniens en 4×4 à Paris ! A l’image de leurs conducteurs, Ils débordent sur les côtés car sont plus larges qu’une voiture. Rampant, ils sont moins visibles que les camionnettes car pas aussi haut. Poussant à la faute, leurs rétro sont pile-poil à la même hauteur que certaines motos…

Alors les potos à moto, gaffe aux bouseux des garden-parties !

Note de l’administrateur: Je ne censure pas ce message, bien qu’il soit franchement « limite ». Je laisse l’entière responsabilité de ses propos à son auteur, qui a d’ailleurs le courage de ne pas s’identifier…

il y a des choses qui me choquent beaucoup dans cet article:

d’un côté tu parles d' »un imbécile pour se montrer très agressif et vous insulter », de l’autre tu avoues d’avoir poussé un scooter ???! mais ça va pas la tête? c’est qui l’imbécile là?

d’un côté tu dis: « L’idée est de toujours pouvoir freiner sur la longueur d’une voiture pour éviter de se prendre celle qui est en train de déboiter devant elle », de l’autre tu roules à 50-60 km/h entre les files… rappelle-nous, c’est quoi la distance d’arrêt sur route seche à 50 km/h?

j’admets que j’aime bien certains de tes articles pour leur franchise, mais alors pourquoi placer de phrases politiquement correctes pour les contredire quelques lignes plus bas?

Nul n’est parfait… Il m’est effectivement arrivé de me montrer agressif envers un scooter une fois, après avoir longuement patienté derrière lui, avoir klaxonné, fait des appels de phares, etc.). Une fois sur 100 ou 200, je n’en sais rien. Pour le reste, je suis comme tout le monde, il m’arrive d’être pressé et comme je connais bien le périph’, je roule parfois au-delà des 30 km/h de différentiel, mais rarement avec plus de 40 ou 50 km/h de plus que les voitures. Remonter une file de voitures à l’arrêt à 50 à l’heure, avec une distance d’arrêt optimale de 15 mètres (plutôt 20-25m en réalité) n’est pas en soi le plus dangereux car les voitures à l’arrêt bougent peu en latéral.

« N’oubliez pas que circuler entre les files de voitures (on dit, en interfile) est interdit par le code de la route, y compris pour les motos. Cette pratique a fait l’objet d’une tolérance pendant des années, mais les forces de l’ordre la répriment de plus en plus. »

Avec ça vous avez tout dit ! ALORS RESPECTEZ LE CODE DE LA ROUTE !!!

Un vrai régal de lire tes conseils! Pas de fautes de français et l’humour décapant en prime, j’apprécie. Beaucoup de bon sens et, mon expérience le confirme, une très pertinente approche des choses. Je reprends la moto après quinze ans de break, et j’avoue que l’arrivée en masse du portable a beaucoup changé la donne concernant la conduite en ville. Vigilance à tripler, où qu’on soit, surtout sur notre bien aimé périph. Mais je note aussi une légère reprise de conscience de la part des caisseux qui semblent tenir un peu plus compte de notre fragilité, ou est-ce un effet d’optique? Roulez coulé, everyone… Phil

Tout d’accord avec toi. Et merci pour les compliments !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

Je veux rester informé des futurs commentaires et réponses à mes commentaires sur cet article.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées .

  • Men Life, l'homme au quotidien
  • SPORTS - MOTEURS - LIFESTYLE - EVASION - PLAY - DISCOVER

logo-automoto

  • Hybride rechargeable

50 ans du périphérique parisien, 50 faits que vous ignorez sûrement à son sujet

© Ville de Paris

Saviez-vous que le boulevard périphérique parisien mesure un peu plus de 35 km de long ? Et ce n'est qu'une des nombreuses anecdotes que nous vous livrons dans notre article à l'occasion de son 50ème anniversaire.

Le boulevard périphérique parisien en 50 faits

  • Il aura fallu 17 ans pour que cette rocade sorte de terre.
  • Le périph' est construit en grande partie sur "l'enceinte de Thiers" créée sous Louis-Philippe Ier avec l'accord d'Adolphe Thiers (d'où son appellation), alors ministre des Affaires étrangères. Ces fortifications qui avaient été érigées dans les années 1840 se devaient de protéger Paris des armées étrangères.
  • Il existe en tout 4 rocades aux abords de Paris. Outre le périph', il y a le boulevard des Maréchaux, l'A86 et la Francilienne.
  • Sa construction aura coûté 2 milliards de francs (soit l'équivalent de presque 2 milliards de nos euros, tout simplement).
  • Le dernier tronçon ouvert à la circulation de la Porte Maillot à la Porte d'Asnières a été inauguré par le Premier ministre d'alors, Pierre Messmer.
  • Le Premier ministre s'était d'ailleurs exprimé en ces termes : "La raison d'être de ce boulevard périphérique est d'améliorer la circulation dans la région parisienne et en partie aux limites de Paris".
  • Hélas pour lui, c'est l'autoroute urbaine la plus congestionnée en Europe.
  • George Pompidou, qui a nommé Pierre Messmer, inaugure un autre tronçon en 1967, c'est alors lui le Premier ministre à ce moment-là.
  • Le périph' s'étend sur précisément 35,04 km.
  • On dénombre au total 54 km d'échangeurs et de bretelles ;
  • ou encore 1 million de m2 de chaussée principale (l'équivalent de 140 terrains de football !).
  • On trouve des tronçons de 2 x 3 voies et d'autres de 2 x 4 voies.
  • En moyenne, la chaussée fait en environ 40 mètres.
  • Le point kilométrique d'origine est fixé à la Porte de Bercy.
  • Il ne comporte pas le moindre feu rouge ni le moindre carrefour.
  • Il franchit deux fois la Seine.
  • Il enjambe également le Canal Saint-Denis et le Canal de l'Ourcq.
  • A date, il est traversé par 17 lignes de métro ;
  • mais également 66 voies routières ;
  • 4 passerelles ;
  • ainsi que 3 souterrains piétons.
  • A noter également qu'il est associé à 5 centres commerciaux ;
  • 13 parkings ;
  • et 28 hôtels.
  • Il n'existe qu'une seule station-service sur le périphérique, deux points de distribution Total situés au niveau de la Porte d'Aubervilliers en intérieur et en extérieur.
  • 38 portes permettent d'accéder à la capitale.
  • Il est surveillé nuit et jour par des véhicules de police (8 en journée, 4 la nuit).
  • Il assure 1/4 des déplacements parisiens.
  • Il est géré par la Ville de Paris, et plus particulièrement par la direction de la voirie et des déplacements.
  • Il est considéré comme une voie communale et non pas comme une voie à grande vitesse.
  • La vitesse est limitée à 70 km/h depuis le 1er janvier 2014.
  • En 1960, lorsque le premier tronçon s'ouvre, il était interdit de dépasser les 60 km/h.
  •  Un arrêté porte la limitation à 80 km/h en 1965.
  • La vitesse moyenne constatée est inférieure à 40 km/h.
  • Pour déterminer la vitesse moyenne, ce sont en tout 750 capteurs qui sont placés dans la chaussée, tous les 500 m, pour enregistrer le passage de chaque véhicule.
  • Le premier radar automatique a été installé en février 2004.
  • 8 radars automatiques vérifient aujourd'hui que les usagers qui l'empruntent respectent la limitation en vigueur.
  • Un motard a été flashé en 2014 à la vitesse de 208 km/h.
  • Le véritable record est cependant détenu par un certain "Ghostrider", un motard suédois resté anonyme, qui aurait bouclé le tour du périph' en un peu moins de 10 minutes (9 min 57 s précisément).
  • A une vitesse moyenne de 70 km/h, il faut normalement une trentaine de minutes pour en faire le tour.
  • Plus d'un million de véhicules l'empruntent chaque jour.
  • Il accueille à lui seul environ 30 % de la circulation parisienne.
  • Et il représente 2 % du trafic français.
  • Pourtant, il ne totalise qu'environ 0,00003 % du réseau routier français...
  • On dénombre environ 5 accidents par jour.
  • Et ce sont environ 15 véhicules qui tombent en panne sur son périmètre chaque jour.
  • En 2003, il n'y a eu aucun accident mortel sur le périph'.
  • Le boulevard périphérique parisien n'est pas le premier dans son genre. La première rocade de France fut construite pendant la Seconde Guerre Mondiale par des Britanniques à Bayeux.
  • Il n'est pas non plus la plus longue des rocades françaises. Avec 45 km, c'est celle de Bordeaux qui vient en première position, suivie de Nantes (43 km).
  • Il y a bien plus fort. D'une longueur totale de 196 km, la "Berliner Ring" ("anneau de Berlin" en allemand) est le périphérique le plus long en Europe.

Podcasts à la une

Autour du véhicule.

tour du periph en moto

Inscrivez-vous à la newsletter Auto Moto

Pour résumer.

Hugo Dupont

  • Programme Tv
  • Plateformes
  • Radio & Podcasts
  • Restos & Loisirs

Accès rapide

  • Programme TV
  • Nos derniers articles

Mode sombre

Avantages abonnés

  • Télérama Sorties
  • Mots croisés
  • Télérama Boutique
  • L’application Télérama
  • La communauté Vodkaster
  • Faim et climat : même combat !
  • La billetterie

Motards fous et évasion de poneys : 10 anecdotes sur le périph, qui fête ses 50 ans

Depuis un demi-siècle, le boulevard périphérique suscite une relation d’amour-haine chez les parisiens, qui l’accablent de tous les maux tout en le fréquentant toujours davantage. mais depuis sa création, il est aussi le théâtre d’histoires rocambolesques..

Décor de cinéma, contre la montre en moto : le périph’ parisien a connu son lot d’histoires folles.

Décor de cinéma, contre la montre en moto : le périph’ parisien a connu son lot d’histoires folles. Photo Jkitan

Par Johanna Seban

Publié le 25 avril 2023 à 11h29

  • X (ex Twitter)
  • Envoyer par email
  • Copier le lien

C ‘ est un matin de septembre 1989, à l’heure où sonnent les réveils. Le boulevard périphérique fourmille déjà d’automobiles menant leurs conducteurs vers des réunions trop longues. Pressés, les motards se faufilent à travers les voitures, tâchant de respecter la vitesse autorisée, qui n’était pas encore limitée à 80 km/h comme à partir de 1993 (70 km/h depuis 2014). Parmi les milliers d’anonymes qui orchestrent ce ballet urbain, un homme s’apprête néanmoins à la pulvériser. Le motard enfourche sa Suzuki GSX-R 1100, sur laquelle il a pris soin de fixer une caméra. Si la vidéo qu’il est sur le point de réaliser est aujourd’hui encore visible sur le net, on déconseille son visionnage aux âmes sensibles. Car ce matin-là, celui qu’on surnommera ensuite « le Prince Noir » boucle un tour complet du boulevard périphérique – 35 kilomètres – en onze minutes. Soit un slalom fou entre les véhicules effectué à 190 kilomètres par heure en moyenne, avec des pics à… 250.

La vidéo, qui retrace ce que nos cerveaux raisonnables nous empêchent de qualifier d’exploit, est diffusée à la télévision (dans l’émission Reporters sur la Cinq) et inspire des reportages à la presse ( Paris Match , Moto Journal ...), suscitant d’emblée de vives polémiques sur la sécurité routière. Mais l’identité du « Prince Noir » demeure secrète, ce qui a pour conséquence de nourrir les rumeurs : il s’appellerait Pascal, serait garçon-boucher, aurait été payé par l’émission pour réaliser sa performance, serait mort quelques années plus tard… Certains, attirés par la légende, ont essayé de se l’approprier. Mais d’autres les ont contredits. Une certitude, au moins : la course du Prince Noir a inspiré d’autres impatients : en 2004, le Suédois Patrick Fürstenhoff, sous le nom de « Ghost Rider » , boucle un tour du périph’ en 9 minutes 57.

Le record est moins respecté par les fans, qui pointent du doigt l’heure choisie pour le tour de piste (5h du matin, avec un trafic moins dense) et la moto plus performante utilisée. Quelques années plus tard, le scénario se complexifie lorsqu’un certain « Vengeur Casqué » filme son tour réalisé en 12 minutes malgré le respect des radars. Il expliquera avoir voulu démontrer l’inefficacité du dispositif, présenté comme un instrument de sécurité routière, en prouvant qu’il ne l’avait pas empêché d’atteindre une vitesse de 280 km/h entre deux bornes… Ça tourne sur le périph’, mais pas forcément rond dans les têtes.

Carcasses de moutons, poneys et opération escargot

L’histoire du périph’ regorge de chapitres inattendus. De nombreuses scènes surprenantes ont été recensées. En 2007, un routier prend la fuite après avoir accidentellement déversé le chargement de son camion sur les voies : des dizaines de carcasses de moutons s’étalent sur la chaussée au niveau du viaduc de Saint-Cloud, répandant une odeur pestilentielle et transformant le périph’ en enfer pour végans. Trois ans plus tard, des poneys, bien vivants cette fois, s’échappent de la Cartoucherie de Vincennes et rejoignent la rocade parisienne. Ils se frayent un chemin à travers les voitures, avant d’être interrompus dans leur chevauchée urbaine par la police et les pompiers. Animaux toujours, puisque de nombreuses opérations-escargot ont été organisées sur le périph’, notamment par les forains (pour contester la suppression du marché de Noël des Champs-Elysées ou certaines directives européennes). Enfin, des moutons d’Ouessant, loués à la Mairie de Paris par la société spécialisée en éco-pâturage GreenSheep, ont un temps remplacé les tondeuses sur les talus de la Porte Dauphine et de la Porte de Vincennes. Avaient-ils appris le code de la broute ?

La plupart du temps, ce sont les hommes qui animent la vie du périph’ : fuyards roulant à contre-sens, ambulanciers ou moniteurs d’auto-écoles bloquant la circulation pour faire entendre leurs revendications, cortège de mariage s’arrêtant en pleine voie pour essayer quelques pas de danse (coût de la chorégraphie : 1400 euros d’amende et une suspension de permis.) En 2012, le périph’ a même eu la joie d’annoncer au monde la naissance de son premier enfant. Trois policiers découvrent un soir de février un véhicule en panne, à hauteur de la Porte de Bagnolet. A l’intérieur, une femme est sur le point d’accoucher. L’équipe aide la passagère à mettre au monde sa petite fille, qui naît sur le bas-côté du boulevard, quelques minutes avant l’arrivée des pompiers.

En 2005, Guillaume Canet s’était, lui, offert le luxe ultime : de 3 heures du matin à 18h le dimanche 14 août, il avait obtenu, pour le tournage de son film Ne le dis à personne , la fermeture du tronçon reliant la Porte de Clichy à la Porte de Clignancourt. A la clef, la spectaculaire scène de poursuite qui voit François Cluzet traverser, à pied, les deux voies du périph, provoquant alors un énorme carambolage. Le périph’, d’ailleurs, a souvent servi de décor au cinéma (de Frantic de Roman Polanski à Bernie d’Albert Dupontel). Il est aussi présent dans la littérature, de Le Petit Bleu de la Côte Ouest de Jean-Patrick Manchette (adapté en bande dessinée par Tardi) à Tigre en Papier d’Olivier Rolin, où le narrateur raconte sa jeunesse en faisant des tours du boulevard.

Le 5 octobre 2019, la rocade a offert un scénario bien réel cette fois, puisque la Nuit Blanche a investi le tronçon situé entre la Porte de Pantin et la Porte de la Villette. Les Parisiens y ont circulé à vélo, les rayons des roues de leurs véhicules customisés avec des bandes phosphorescentes afin de transformer le périphérique en vélodrome lumineux.

  • Voyages & Loisirs
  • Grand Paris
  • Il était une fois le périphérique

Cher lecteur, chère lectrice, Nous travaillons sur une nouvelle interface de commentaires afin de vous offrir le plus grand confort pour dialoguer. Merci de votre patience.

tour du periph en moto

Le magazine en format numérique

Les plus lus

  • On a classé tous les films de David Fincher, du pire au meilleur
  • “Love, Death & Robots” : “Jibaro”, l’hallucinatoire épisode qui met le monde en transe
  • L'étrange histoire de Benjamin Button

Suggestions

  • Sorties cinéma
  • Derniers articles
  • Nos recommandations plateformes
  • Dernières critiques de livres
  • Les 50 meilleures séries de tous les temps
  • Dernières critiques de musique
  • Théâtre et expositions
  • Les 100 meilleurs films de l’histoire
  • Où manger à Paris
  • La BDthèque idéale

Offre Flash numérique 1,99€/mois ou 19,99€ la première année

Vous avez choisi de ne pas accepter le dépôt de "cookies" sur votre navigateur, qui permettent notamment d'afficher de la publicité personnalisée. Nous respectons votre choix, et nous y veillerons. Chaque jour, la rédaction et l'ensemble des métiers de Télérama se mobilisent pour vous proposer sur notre site une offre critique complète, un suivi de l'actualité culturelle, des enquêtes, des entretiens, des reportages, des vidéos, des services, des évènements... Qualité, fiabilité et indépendance en sont les maîtres mots. Pour ce faire, le soutien et la fidélité de nos abonnés est essentiel. Nous vous invitons à rejoindre à votre tour cette communauté en vous abonnant à Télérama. Merci, et à bientôt.

Les 35km du Périph

Lemon Grass Events launches the 1st edition of the 35Km du Périph-Grand Paris

Open to runners and cyclists, it’s a course covering an atypical distance along the busiest road in Europe: the Paris ring road! See you on October 2024 for this unique event.

Running race

Come and run a unique distance between a half-marathon and full marathon. Come and break through the 30km wall! Come and have fun! Come and (re)discover a unique course! Come and take part in a new vision of environmentalism and mobility!

Cycling race

Come and ride on one of the most famous roads in the world! Come and have fun! Come and (re)discover a unique course! Come and take part in a new vision of environmentalism and mobility!

Bib collection

8am – 8pm Village opens 9am – 7pm Bib collection

8:30am Race start 12:30pm Podium and prize giving

2pm Race start 4pm Podium and prize giving

I decided to go to Paris by car. Remind me not to do it again…I’ll go on foot in future!

#35kmduperiph

It took me two hours to get from Porte de Vincennes to Porte d’Ivry… Next time I’ll take my bike!

Sign up to our newsletter and keep up to speed on the 35Km du Périphérique-Grand Paris.

tour du periph en moto

  • About the race
  • Our partners

The challenges

  • The cycling race
  • The running race
  • Registration
  • The Checklist

Practical information

  • The village
  • Frequently asked questions
  • Become a partner / volunteer

tour du periph en moto

Questions about your registration or race day? Contact our team: [email protected]

  • Histoires d'auto

Le périphérique parisien en Alpina B7 à 200 km/h de moyenne

tour du periph en moto

C’est ainsi que l'on s’est retrouvés un jour de septembre un peu grisouille, à la fine pointe de l’aube, du côté de la porte Champerret, dans une station service pompeusement baptisée pit-stop. Notre arme,  une Alpina B7 Turbo assistée par deux voitures-ouvreuses. Le but avoué étant de battre, que dis-je, de pulvériser le record du tour du périphérique à 200 km/h de moyenne. 

En ce temps là le ciel était plus bleu, les arbres plus verts, les filles plus jolies. 

Nous étions une bande de fêlés, en recherche capillaire comme tout le monde, habillés à la Desireless, donc totalement ridicules. Mais surtout on avait un petit grain au fond de la tête, qui nous poussait à vivre à fond, jusqu’au bout du bout du bout, toutes les folies qui nous traversaient la tête. On était des grands malades et c’est ça qui était bien. .. 

Par exemple on tentait des trucs qu’on ne savait pas faire, juste pour voir. Comme traverser la France à moto par les chemins sans avoir jamais posé ses fesses sur un deux roues, tout ça parce que Thierry Sabine en avait eu l’idée. Ou traverser l’Afrique, sans connaître ni la piste, ni le désert, ni rien à rien. Bon, on a tout découvert d’un coup, et cela nous a bien forgé le caractère, je peux vous le dire.

Entre dingues on se reconnaît, on s’attire comme des aimants. Y avait un noyau dur, du côté de la rue de Lille, AutoHebdo ça s’appelait. A deux pas de chez Gainsbarre (c’est un signe nan ?), on trouvait dans cet antre la fine fleur de ce qu’on pouvait trouver d’éclatés du ciboulot fondus de bagnoles. Y avait de tout, des petits jeunes, des types un peu plus mûrs mais pas calmés du tout, des hommes qui conduisaient et accessoirement qui écrivaient, des femmes qui écrivaient sur des bagnoles. Quand je vous dis qu’ils étaient pas nets là dedans, i ly avait des secrétaires de rédaction chtarbées, des coursiers qui avaient un grain et qui couraient en dragster…

Comme les bureaux étaient petits ça discutait ferme dans les couloirs et les idées de ouf ne manquaient pas, genre une par seconde. Et qui dit idée dit application.

C’est ainsi que l'on s’est retrouvés un jour de septembre un peu grisouille, à la fine pointe de l’aube, du côté de la porte Champerret, dans une station service pompeusement baptisée pit-stop. Notre arme,  une Alpina B7 Turbo assistée par deux voitures-ouvreuses dont j’ai complètement oublié la marque, ainsi que la bande d’Auto Hebdo au quasi grand complet. Le but avoué étant de battre, que dis-je, de pulvériser le record du tour du périphérique à 200 km/h de moyenne. Autant dire que le mec qui avait lancé l’idée était sacrément gonflé et que les pauvres malades embarqués dans cette aventure ne l’étaient pas moins. Fêlés plutôt, mais je l’ai déjà dit, nan ? 

Je vous préviens tout de suite, je ne peux pas citer de nom, d’abord parce que cela serait mal vu (doux euphémisme) aujourd’hui où le périph’ est limité à 70 et qu’on parle de le passer à 50.  Dire ouvertement que l'on a enquillé le périph à fond de ballon avec 330 bourrins sous le pied, dans la circulation d’un petit matin de fin de weekend. Je pense que ça passerait pas … Et puis le petit papier bleu on l’a déjà reçu il y a trente ans, figurez-vous, et les convocations au poste de Police pour Michel Hommell, et la visite des hommes en bleu au journal aussi… on a tout eu. Et on a eu du mal à les calmer. Alors moi je vous dis : on va pas recommencer à les énerver.

On va, comment vous dire,  rêver  d’attaquer les 35,2 km de la ceinture parisienne au volant d’une Alpina B7 Turbo de 330 ch. Ça vous va ?

On commence par établir des notes lors d’une reco qui devait à priori être bouclée à une allure de jeune fille en fleur… C’est ainsi que je me suis retrouvée à 245 compteur en train d’essayer d’écrire « Gauche 230 » sur un hypothétique bout de papier qui tentait à tout prix de m’échapper. Au tour suivant j’ai joué « magnéto Serge » et j’ai enfin pu admirer le paysage. De toutes façons, ces notes étaient pourries : y avait que des G/D 230 ou 240 ! Sur tout le parcours, un seul et unique D 170 qui correspond à la fameuse « épingle » de la Porte d’Orléans. De toutes façons quand tu déboules à ces vitesses là, tu n’écoutes plus les notes, tu improvises, t’es un acrobate.

C’est marrant, ça m’a rappelé les Hunaudières (à AutoHebdo on savait tout faire, la compet’ c’était notre ADN) avec cette impression incroyable que le paysage te saute à la figure. Ce qui se produit au-dessus de 230 km/h et qui te donne vraiment l’impression de vitesse. En revanche, dans les Hunaudières, on a la chance de rouler à peu près sur du plat, c’est cool. Ce qui est loin d’être le cas sur le périphérique parisien : les bosses et les saignées il n'y a que ça, et elles vous font rebondir, à 250 compteur bloqué, dans la file d’à côté. Chaud devant !

Ah c’est sûr qu’à 70 km/h vous les sentez à peine, les bosses, mais quand vous déboulez dessus à fond de 5 avec 330 ch sous le pied, je vous jure que ça change la donne, vous avez l’impression d’être dans le tambour de votre machine à laver et vous vous sentez, comment dire, totalement à la merci des évènements. Et quand vous tombez sur quelques pauvres attardés qui roulent tranquillement sur la file de gauche et voient débouler  Jours de Tonnerre  dans leur rétro, c’est la cata. Pour nous c’est la montée en flèche d’adrénaline et le freinage en catastrophe. Le freinage qui fait bien fumer tous les pneus et qui vous transporte le cœur au fond des chaussettes. Après on  réécrase l’accélérateur en profitant du couple monstrueux de la belle Allemande, pour s’échapper du traquenard par la droite et reprend des tours comme s’il en pleuvait. Quand je pense qu’il y en a qui vont au Grand Huit pour avoir des sensations...

Mais revenons à nos recos. Pas le droit de se faire repérer, discrétion oblige, donc deux tours sufffiront, bouclés quasiment incognito, si je puis m’exprimer ainsi car je revois encore le regard de quelques conducteurs lambda qui ont vu, l’espace d’un éclair, passer un ovni dans leur champ de vision.... Le premier pour les notes, le second pour le plein d’adrénaline. Sainte vierge je donnerais ma place pour rien au monde… C’est beau la vie de gratte-papier à Auto hebdo !

Mais la fin de la récré a sonné. Nous nous éclipsons sur la pointe des pneus… rendez-vous demain, même heure, même place et on verra si on arrive à en faire le tour, de la Place des Grands Hommes.

Un article à retrouver également en podcast

 Les podcasts de Road Story sont disponibles sur notre chaîne  Podcasts de notre site

- Mais également sur  Itunes  en recherchant "Road story"

- Mais également sur  Spotify  en recherchant "Road story"

- Mais également sur  Deezer  en recherchant "Road story"

Milou ( private joke sur l'auteur ) 

Ces histoires sont pour vous :

tour du periph en moto

Lotus Omega, le go-fast anglais des années 90 ​​​​​​​

La Lotus Omega a bercé ma jeunesse. Je vous raconte le pourquoi de sa création et comment elle est devenue une légende chez les Braqueurs anglais des années 90. Et particulièrement

tour du periph en moto

Essai Bmw IX, pour aller au ski, faut-il sortir d’X pour s’en sortir ?

Mes amis de génération 4x4, m’ont invité à une balade en montagne pour essayer la nouvelle Bmw IX. Un test longue distance où la BMW avait pour « camarade d’essai

tour du periph en moto

Histoire d’achat, Road-Trip pour acheter une Honda S2000 et une Mazda Mx-5 « furtive »

Comme si l’on n’avait déjà pas assez de boulot avec les merguez qui nous faisaient rêver, nous voilà à faire une petite balade pour acheter une Honda S2000 pour un copain. No

tour du periph en moto

Histoire de Dingo et "Portrait Chinois" avec Aurelia Coudray, Spécial Honda Jazz Crosstar

La Honda Jazz Crosstar est la vedette d'une nouvelle vidéo,  à cette occasion je reçois Aurelia Coudray ( Honda ) à l'origine de cette vidéo avec Dingo. Mais

tour du periph en moto

Pour cette histoire de Dingo, je suis l'acteur de cette photo et le conteur du making-off de celle-ci. A une époque Dingo a réalisé chaque mois pour le magazine Sport Auto une photo qui

TOUTES NOS HISTOIRES

IMAGES

  1. Tour du périphérique à Paris en moto

    tour du periph en moto

  2. Motards fous et évasion de poneys : 10 anecdotes sur le périph, qui

    tour du periph en moto

  3. Tour de Periph

    tour du periph en moto

  4. Une matinée sur le Périph Parisien en moto

    tour du periph en moto

  5. MOTARD A 210KM/H SUR LE PERIPH'

    tour du periph en moto

  6. Une session de roller sur le periph tracté par une moto

    tour du periph en moto

VIDEO

  1. MANIF AGRICULTEURS : NOURRITURE SUR LA ROUTE & PÉRIPH BLOQUÉ ! 😨

  2. Premier Road Trip Moto dans les Pyrénées en #versys650 à l'assaut des cols #permisA2 #jour1

  3. LE PERIF' à 50 km/h en 2024 !

COMMENTS

  1. run,Record Moto Tour Du Peripherique Paris en 9min57 (Ghost Rider)

    About Press Copyright Contact us Creators Advertise Developers Terms Privacy Policy & Safety How YouTube works Test new features NFL Sunday Ticket Press Copyright ...

  2. Tour du périphérique

    Un motard recommence la performance du Prince Noir en 2010 !Le tour est bouclé en 12 minutes malgré le respect des limitations à chaque radar et le trafic tr...

  3. Actualité Le tour du périphérique parisien en 9 mn 57 s

    Le tour du périphérique parisien en 9 mn 57 s - nouveau record. Il y a quelques jours, le record du "prince noir" pour faire le tour du périphérique parisien a été battu par "Ghostrider". Un peu d'histoire : En septembre 1989, le "prince" tente le pari fou de boucler le plus vite possible les 35 km du périph. Au guidon de sa Suzuki GSX-R ...

  4. Tour du périphérique à Paris en moto

    Filmé en août 2015. Un tour complet du périphérique extérieur à allure tranquille avec un traffic très fluide par rapport au reste de l'année. Départ et arri...

  5. Le périphérique a 40 ans, le Prince Noir a 25 ans (...)

    25/04/2013. Le boulevard périphérique parisien a 40 ans, et c'est l'occasion de se remémorer un fait-divers célèbre dans le monde de la moto, le record du tour du Prince Noir qui, lui, a ...

  6. Record Moto Tour Du Peripherique Paris en 9min57 (Ghost Ride

    Tour Du Peripherique Paris en 9min57 (Ghost Rider) ronde couture 08. 11:02. Tour du peripherique -paris moto (ghost rider- black prince) A262. 10:59. Record Moto Tour Du Peripherique Partilhar Seus Vídeos. joladouilleycf78. 7:34.

  7. Prince noir (motard)

    En 2004, le motard suédois Ghost Rider fait un tour du périphérique intérieur en 9 min 57 s, en « hommage » au Prince Noir. Les deux courses ne sont cependant pas tout à fait comparables : celle du Ghost Rider étant effectuée de nuit, vers 5 h du matin, avec un trafic moindre, et pilotant une moto plus performante que celle du Prince ...

  8. Ghostrider Tour du Périph. en 9.57 minutes

    15 ans après le Prince Noir ,le Ghostrider , a relevé le défis et a battu le record du tour du périphérique parisien en 9 minutes 57. Certes pas dans les mêmes conditions,mais il l'a battu quand même... Je met cette vidéo vu que j'ai mis celle du Prince Noir, pour pouvoir comparer. Un conseil , ne faites jamais ça en moto ... Interview du ghostrider a propos de ce run: Le record de ...

  9. Ghostrider Tour du Périph' en 9.57 minutes

    KmA sutra. 11:28. Tour du périph parisien par Ghostrider. Guillaume. 11:03. Record Tour Du Peripherique Paris en 9min57 (GhostRider) vinz94380. 6:21. Bécane tour périph en 11 minutes.

  10. Le tour du périph parisien en 9'57" par Ghostrider

    Posté par Koreus le 21/12/2004 13:38:14. Cette vidéo est un hommage au Prince Noir qui avait effectué le tour du périphérique parisien en 11mn. Ghostrider a retenté l'expérience en 2004 avec à bord d'une GSX-R 1000, les connaisseurs comprendront. Le record a été largement battu puisqu'il est passé sous la barre des 10 minutes soit 9 ...

  11. [ Ghost Rider ] Record du tour du périphérique : 9"57'

    Record du tour du périphérique Parisien par le suédois Ghost rider en 9"57'.

  12. roman mélo périphérique paris histoire du prince noir

    Le boulevard périphérique parisien a 40 ans, et c'est l'occasion de se remémorer un fait-divers célèbre dans le monde de la moto, le record du tour du Prince Noir, qui lui a 25 ans. Ca tombe bien, un romancier, Frédéric Ciriez, en parle dans « Mélo » (éditions Verticales). En 1988, Pascal, surnommé le Prince Noir, boucle sur une ...

  13. Rouler sur le périph' parisien

    Avant de vous attaquer au périph' Si vous débutez en deux-roues moteur en Ile-de-France ou dans une grande agglomération, que vous avez choisi de passer à la moto pour ne plus vous épuiser nerveusement dans les embouteillages, que vous n'avez encore jamais roulé sur le périph' ou sur rocade, que vous ne l'empruntez que rarement à l'occasion d'un déplacement sur Paris, ou ...

  14. Prince Noir : Tour du périph parisien

    Le Prince Noir Tour Du Périph En 11m04. PeteRock. 12:59. Prince Noir - tour du Periph' de Paris en 11min04. TazDu69. 12:59. Tour du periphérique par le prince noir. econologie.com. ... Tour du peripherique -paris moto (ghost rider- black prince) A262. 1:52. Anne Hidalgo, maire de Paris : "Le périphérique parisien n'a pas vocation à rester ...

  15. 50 ans du périphérique parisien, 50 faits que vous ...

    Le véritable record est cependant détenu par un certain "Ghostrider", un motard suédois resté anonyme, qui aurait bouclé le tour du périph' en un peu moins de 10 minutes (9 min 57 s ...

  16. Motards fous et évasion de poneys : 10 anecdotes sur le périph, qui

    Une certitude, au moins : la course du Prince Noir a inspiré d'autres impatients : en 2004, le Suédois Patrick Fürstenhoff, sous le nom de « Ghost Rider », boucle un tour du périph' en 9 ...

  17. LE RETOUR DU PRINCE NOIR MOTO Caméra feu rouge

    Le Prince Noir et son record du tour du Périphérique en 11 minutes et 4 secondes sur sa 1100 GSX-R, vous connaissez? Abonnez-vous pour ne rater aucune nouvel...

  18. Les 35km du Périph

    Lemon Grass Events lance la 1ère édition des 35Km du Périph-Grand Paris. Une course d'une distance atypique, ouverte aux coureurs et aux cyclistes, sur l'axe le plus emprunté d'Europe : le périphérique parisien ! Rendez-vous en octobre 2024 pour cet évènement unique. Inscriptions à venir.

  19. Tour du périph : Prince noir

    Le Prince Noir Tour Du Périph En 11m04. PeteRock. 11:28. Tour du périph parisien par Ghostrider. Guillaume. 11:28. Ghostrider Tour du Périph. en 9.57 minutes. KmA sutra. 11:28.

  20. Le périphérique parisien en Alpina B7 à 200 km/h de moyenne

    Le périphérique parisien en Alpina B7 à 200 km/h de moyenne. C'est ainsi que l'on s'est retrouvés un jour de septembre un peu grisouille, à la fine pointe de l'aube, du côté de la porte Champerret, dans une station service pompeusement baptisée pit-stop. Notre arme, une Alpina B7 Turbo assistée par deux voitures-ouvreuses.

  21. Cb125r Sur Le Periph Parisien En Pleine Heure De Pointe

    Suivez Mistuize dans sa balade en moto sur le périphérique parisien en heure de pointe. Découvrez ses impressions, ses conseils et ses anecdotes.

  22. 24H du Mans Motos: la Yamaha N.1 en tête depuis le départ, la ...

    La Yamaha N.1 du YART cavalait en tête de la 47e édition des 24 Heures du Mans Motos après huit heures de course samedi avec un tour d'avance sur la BMW N.37, les premières heures ayant vu les ...

  23. Tour du periphérique par le prince noir

    BFMTV. 6:22. Le prince noir -- Record du tour du périphérique en 1989. Le Gaulois. 12:59. Prince Noir : Tour du périph parisien. Guillaume. 12:59. Moto - Getaway - Paris - le Prince noir à 250 sur le Périf.

  24. TOUR DU PERIPH EN MOTO

    Regardez TOUR DU PERIPH EN MOTO - Nico Nicobus sur Dailymotion. Se connecter S'inscrire. Regarder en plein écran. TOUR DU PERIPH EN MOTO. Nico Nicobus. Suivre Like Favori Partager. Ajouter à la playlist. Signaler. il y a 17 ans. Recommandée. 6:22. I. À suivre. Un truc de fou moto peripherique 250km. tar34.