La tour de Babel : ce que l’archéologie révèle du mythe

Notre imaginaire s’est nourri du récit de la genèse, qui popularisa cette construction aussi démesurée que l’orgueil des hommes qui l’édifièrent. et si cette tour ne relevait pas que du mythe .

Et si cette tour ne relevait pas que du mythe ? L’opiniâtreté des archéologues en quête ...

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du 5e siècle av. J.-C., se dressa dans toute sa majesté l’un des monuments les plus célèbres de l’Antiquité : la tour à étages, ou ziggourat, dédiée au dieu principal de la ville, Bêl-Marduk, et acco­lée au temple où résidait sa statue de culte, l’Esagil.

La ziggourat elle-même portait un nom distinct en langue sumérienne : Etemenanki, c’est-à-dire le « temple fondement du ciel et de la terre ». Elle illustrait la force symbolique de sa situation, au milieu de la ville qui était elle-même centre de l’univers, comme un pivot reliant la terre et ses tréfonds au ciel, résidence des dieux du panthéon mésopotamien. La date de l’édification initiale de l’Etemenanki reste matière à conjectures. Il faut attendre en fait une date assez tardive, à la fin du 2e millénaire, pour en trouver une mention écrite.

On situe vers le 12e siècle av. J.-C. la mise en forme d’une liste lexicale en écriture cunéiforme, appelée Tintir (l’un des noms sumériens de Babylone), qui enregistre les éléments marquants de la topo­graphie de la ville et cite, dans sa quatrième tablette, la ziggourat en seconde position, juste après l’Esagil. Et ce n’est que dans une inscription du roi assy­rien Sennachérib (704-681) que l’on voit l’Etemenanki cité dans un contexte historique précis, celui de la destruction que le roi ordonne des monuments de Babylone en 689 av. J.-C., pour la punir de s’être rebellée contre lui.

UN MILLE-FEUILLE ARCHITECTURAL 

Selon les résultats des fouilles archéologiques alle­mandes menées au début du 20e siècle à Baby­lone, l’Etemenanki a compté trois strates successives de construction : une première structure, sur une base carrée de 65 mètres de côté, recouverte par une deuxième, établie sur un carré de 73 mètres de côté, qui fut porté à 91 mètres pour la troisième. Les spécialistes discutent encore sur l’attribution de ces différents niveaux de construction, un consensus se dégageant pour faire de la dernière structure l’œuvre des rois assyriens Assarhaddon (680-669) et Assurbanipal (668-630), achevée par les rois babyloniens Nabopolassar (626-605) et Nabuchodonosor II (604-562). C’est donc le deuxième état qui aurait été détruit en 689 av. J.-C. par Sennachérib, avant de faire l’objet d’une magnifique restauration.

La question de la hauteur et de l’organisation architecturale de la ziggourat fait encore débat, puisque rien n’a été retrouvé à Babylone de l’Etemenanki, si ce n’est sa plate-forme de fondation, établie effectivement sur une base d’à peu près 90 mètres de ­côté. Il existe deux thèses. La première s’appuie sur les données métrologiques fournies par une tablette cunéiforme, appelée « tablette de ­l’Esagil ». Rédi­gée en 229 av. J.-C., elle donne les dimensions de plusieurs bâtiments du sanctuaire de Marduk à Babylone, dont l’Etemenanki : la base de la ziggourat s’inscrit dans un carré de 90 mètres de côté et compte 6 étages, couronnés par un temple haut appelé ­šahuru.

Le premier étage est haut de 33 mètres, le ­deuxième, de 18 mètres, et chaque étage suivant s’élève à 6 mètres. Le šahuru mesure quant à lui 15 mètres de haut. La hauteur de l’ensemble s’établit donc à 90 mètres, et la tour à étages se présente comme une pyramide parfaite, s’inscrivant dans un cube aux arêtes de 90 mètres.

Au cœur de la ville de Babylone, entre le début du 6e et le début du ...

L’iconographie d’une stèle de pierre provenant vraisemblablement de Babylone conforte ces données : elle repré­sente une ziggourat de 6 étages avec un temple au sommet. La seconde thèse reprend certains éléments de la tablette de l’Esagil, mais elle prend en compte les contraintes matérielles ­qu’entraîne une construction faite, pour l’essentiel, de briques d’argile séchées au soleil, dont les différents lits sont renforcés par des nattes de roseaux et par du bitume. Seul le pare­ment extérieur de l’Etemenanki semble avoir été fait de briques cuites, certaines vernissées en bleu. Il existe, de ce fait, de réelles difficultés pour édifier, avec ce type de structure architecturale, un bâtiment aussi élevé par rapport à une base de 90 mètres de côté.

La tablette de ­l’Esagil mentionnerait donc des éléments réels et d’autres relevant d’une numération ésotérique ; la véri­table hauteur de la tour aurait été, pour des raisons de stabilité, dans une proportion de deux tiers par rapport au côté du carré de base, c’est-à-dire environ 60 mètres.

La fonction de l’Etemenanki, comme celle de toutes les ziggourats de Mésopotamie, était de fournir, par son sanctuaire sommital, un complément au temple du bas, l’Esagil, où résidait le dieu Marduk. Les indications de la tablette de l’Esagil sont, de ce point de vue, très précises : le temple du sommet comprenait une entrée et une cage d’escalier menant probablement à une terrasse, une cour centrale de 65 mètres carrés et 7 pièces qui servaient de chapelle aux divinités : celle du dieu Marduk, probablement partagée avec Zarpanitu (ou Beltiya), son épouse divine, était la plus grande, avec 48 mètres carrés.

Le dieu disposait aussi d’une chambre à coucher de 37,5 mètres carrés, pourvue d’un lit majestueux de 4,5 mètres de long sur 2 mètres de large. Son père, le dieu Ea, occupait une chapelle à laquelle était associée une autre pièce pour son vizir, le dieu Nusku. Les anciens chefs du panthéon suméro-akkadien, les dieux Anu et Enlil, auxquels Marduk avait succédé comme roi des dieux, avaient droit à une chapelle commune, tandis que le fils de Marduk, le dieu Nabu, et son épouse, la déesse Tašmetu, occupaient chacun une chapelle de 18 mètres carrés. C’est donc l’élite du panthéon mésopotamien, depuis le 3e millénaire sumérien jusqu’à l’état du 1er millénaire, qui était logée au sommet de la ziggourat et qui y recevait un culte lié aux aspects célestes de ces divinités.

Les rituels qui s’y déroulaient n’ont pas été conservés, mais devaient certainement inclure des invocations aux étoiles, dans lesquelles s’incarnaient ces dieux. Ainsi, la fonction de la ziggourat et de son temple était avant tout religieuse, et ces deux édifices constituaient un espace sacré accessible seulement aux erib biti, les prêtres consacrés du temple. Les activités astronomiques et astrologiques, auxquelles se livraient les lettrés et les savants de Babylone, ne se déroulaient donc pas au sommet de l’Etemenanki, même si le sanctuaire de Marduk patronnait leurs activités et en conservait les écrits dans sa bibliothèque.

VICTIME D'UNE LENTE DÉCHÉANCE 

Quelle que soit sa hauteur, la ziggourat de ­Babylone était sans doute le monument le plus spectaculaire de la ville, visible à des dizaines de kilomètres de distance dans la vaste plaine de Mésopotamie centrale. Elle témoignait de la présence de Marduk dans sa cité et de la protection qu’il étendait sur elle. Elle indiquait aussi l’endroit symbolique où se trouvait le centre de l’univers, selon la vision mésopotamienne du monde. Il n’est donc pas étonnant que les gens du pays de Juda, qui furent déportés en Babylonie à partir, surtout, de 587 av. J.-C., aient été impressionnés par cet édifice d’un style totalement inconnu à Jérusalem.

La Bible, qui connut à ce moment sa première véritable mise en forme, intégra donc la « tour de Babel » dans le récit de la Genèse, à la suite de l’épisode du Déluge. Elle en fit une marque de l’impossibilité pour l’humanité d’atteindre les cieux, malgré ses efforts pour bâtir un monument d’une élévation inédite. Et la situation contemporaine de Babylone, capitale cosmopolite d’un empire qui couvrait alors tout le Proche-Orient, illustrait bien la diversité des langues qui fut la conséquence de l’échec de l’entreprise.

Au-delà de ce mythe de la tour de Babel, la ziggourat de Babylone connut des vicissitudes que n’avait pas prévues Nabuchodonosor II lorsqu’il en paracheva le dernier état. La conquête de l’empire de Babylone par les Perses en 539 av. J.-C. entraîna l’abandon progressif des bâti­ments religieux. La fragilité des constructions en briques crues fit que la tour se dégrada très vite. Les révoltes de Babylone contre le roi perse Xerxès en 484 av. J.-C. accélérèrent le désintérêt pour les monuments de la métropole méso­potamienne.

Lorsqu’Alexandre le Grand pénétra dans Babylone en octobre 331, l’Esagil et l’Etemenanki étaient en triste état, et le Conquérant décida de les restaurer. Mais son absence puis sa mort en 323 av. J.-C firent que les travaux n’avancèrent que très lentement. En fait, après l’enlèvement des déblais qui s’accumulaient sur la ziggourat, la restauration prévue ne fut jamais achevée. Le monument fut peu à peu désacralisé pour deve­nir, au fil des siècles, une carrière de briques ; celles-ci servirent à bâtir les maisons des villages qui s’implantèrent à l’emplacement de Babylone, quand la ville disparut dans les premiers siècles de l’ère chrétienne ; d’autres furent utilisées pour enrichir la terre des champs avoisinants.

Au bout du processus, il ne demeura plus que l’empreinte de l’Etemenanki, un carré marécageux de 90 mètres de côté, pourtant encore bien visi­ble sur les photos satellite. 

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Qu’est-il arrivé à la Tour de Babel ?

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Le mythe de la tour de Babel

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La tour de Babel est l’un des monuments mythiques les plus connus. D’où provient ce mythe ?

Dans la Bible

« Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Shinéar (Babylonie) et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : ‘Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu !’ La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : ‘Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! » Genèse 11, 1-5.

Plusieurs éléments du récit biblique sont tirés de l’histoire de la Mésopotamie. La tour de Babel, par exemple, a probablement été inspirée par grande ziggurat de Babylone. Nabuchodonosor II l’avait fait construire en l’honneur du dieu Marduk :

« Je m’appliquai à élever l’Etemenanki, la ziggurat de Babylone, pour faire rivaliser son sommet avec le ciel. Les peuples nombreux, que Marduk m’a confiés, (...) j’offris comme hommes de corvée à Marduk, pour construire l’Etemenanki et je leur fis porter des briques (…) J’érigeai sa base sur une hauteur de 30 coudées. Un temple haut, une chapelle sainte, j’érigeai pour Marduk, mon seigneur, au dernier étage, avec art ».

La tour était perçue comme le moyen de relier le ciel, le monde divin, symbolisé par le temple sommital, avec la terre et le monde souterrain dans lequel est ancrée la base de la ziggurat. La ville de Babylone était plurilingue au moment de la construction de la tour, on y parlait l’ akkadien , écrit en cunéiforme , mais aussi l’ araméen écrit en alphabet sur parchemin. La ville elle-même abritait des populations très diverses, avec notamment des groupes de déportés provenant des villes conquises par les rois.

La légende noire de Babylone

La légende noire de Babylone, ville orgueilleuse et viciée, provient de différentes sources.

Le récit biblique est marqué par l’expérience de l’exil forcé, à Babylone, de la population de Juda par Nabuchodonosor II , après les sièges de Jérusalem de 597 et 587 av . J.-C. Les auteurs grecs et romains véhiculent aussi une image déformée de l’Orient qui était leur ennemi au temps des guerres médiques (guerres d’Athènes contre la Perse).

Au Moyen Âge, cette image noire s’est transmise et il faut attendre les premières fouilles archéologiques et le déchiffrement du cunéiforme pour que la Mésopotamie soit perçue non plus comme l’antithèse de la civilisation mais comme l’un de ses berceaux.

Dans la peinture

Avant la découverte de la tablette de l’Esagil, de très nombreuses peintures, enluminures et gravures représentent la tour de Babel en se fondant sur le récit Biblique. Rare sont les artistes qui imaginent alors une tour à base carrée.

En savoir sur Babylone

Consultez le titre consacré à  Babylone  dans la série  Patrimoine du Proche-Orient  :  archeologie.culture.gouv.fr/babylone

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Nos grands mythes – La tour de Babel

L’édifice religieux mésopotamien, construit par des Babyloniens désireux d’atteindre les cieux, est devenu le symbole d’une vanité humaine chèrement payée.

Jean-Jacques Glassner

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Temps de lecture : 4 min

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À  travers les mythes, l'homme s'interroge sur la place qu'il tient dans le monde et la relation qu'il entretient avec ses semblables. La méditation sur la diversité des langues prend place dans ce contexte. Des mythes explicatifs de cette pluralité parcourent la planète entière et une violence divine, source de cette diversité, est souvent invoquée. En Égypte, le dieu Thot est supposé doter les langues de traits spécifiques afin d'éviter toute confusion entre elles.

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On comprend, à la lecture de l'épopée d'Enmerkar et du seigneur d'Aratta (premier extrait ci-dessous) que les Mésopotamiens n'échappent pas à cette réflexion. Dans ce cas, l'épopée met en scène l'affrontement entre deux souverains. On voit qu'Enmerkar menace, avec l'aide du dieu Enki, de muer la langue de son adversaire en un jargon incompréhensible, l'empêchant de s'adresser aux dieux et le privant ainsi de leur appui. Mais, au cours des temps, une seconde interprétation peut s'y superposer : au début du II e  millénaire, au moment où le sumérien, la seule langue supposée de l'humanité, devient une langue morte, la question se pose de savoir dans quelle langue il est désormais possible de s'adresser aux dieux.

Dans l'épisode de la tour de Babel tel que le décrit l'Ancien Testament, les auteurs de la Genèse empruntent ce motif de la pluralité des langues à la Mésopotamie, mais ils en altèrent lourdement la signification : alors qu'ils parlent tous une même langue, les hommes se réunissent à Shinéar pour construire, sous l'autorité du roi Nemrod (dont le nom signifierait « rebelle »), une ville et une tour afin de monter jusqu'au ciel. Yahvé (Dieu, dans la Bible) réagit en brouillant la langue des humains afin qu'ils ne se comprennent plus et les disperse sur la Terre entière, mettant fin à leur orgueilleux projet.

Second déluge

Le vieux mythe sumérien acquiert une dimension inédite puisqu'il est enrichi d'un motif nouveau : en effet, l'histoire de la tour n'est autre qu'une métaphore d'un second déluge. Le récit biblique de la confrontation entre le Dieu unique – le véritable souverain de l'Univers – et une humanité parlant une seule langue, unie derrière un souverain mortel – figure exemplaire de l'usurpateur –, trouve son antécédent dans les sources mésopotamiennes et tout particulièrement dans le mythe babylonien d'Erra (second extrait) . Ce dieu de la Peste aux traits guerriers n'est toutefois pas, à proprement parler, un usurpateur, car en terre polythéiste il n'est pas de dieu qui soit en mesure, à lui seul, de détenir tous les pouvoirs. Le récit biblique n'est pas exempt de polémique, Yahvé y faisant montre d'une puissance supérieure à celle de Mardouk, lui qui disperse les hommes et les rend incapables de se comprendre, alors que le dieu de Babylone tergiverse !

La catastrophe linguistique associée à l'épisode de la tour va donner à réfléchir à l'Europe entière. Un érudit du XII e  siècle reconnaît dans le toponyme Shinéar deux mots hébreux, shnn (« dent ») et yr'  («  trembler ») ; shnn pouvant aussi signifier « parole », il y voit la métaphore de la catastrophe linguistique qui s'y produit (« parole tremblante »). Au XVIII e  siècle, Voltaire s'en amuse dans son Dictionnaire philosophique, jugeant que c'est depuis ce temps-là que Chinois et Allemands ne se comprennent plus. De nos jours, le mythe est toujours activé. Au temps de la globalisation, l'image de la tour suggère le gigantisme des entreprises humaines destructrices de l'individu, évoque la diversité linguistique et culturelle et souligne l'incapacité des hommes à communiquer entre eux.

En ce temps-là, il n'y avait ni serpent, ni scorpion, ni hyène, ni lion, ni chien, ni loup, ni peur, ni crainte, l'être humain ne connaissait pas d'adversaire ! En ce temps-là, les pays de Shoubour et de Hamazi, dont les langues sont en harmonie, Sumer, la grande montagne aux qualités éminentes, […] les peuples sujets, dans le monde entier, pouvaient s'adresser à Enlil en une seule langue ! En ce temps-là, en vue de la joute seigneuriale, la joute princière, la joute royale, Enki, […] le seigneur de l'abondance, dont la parole est droite, l'intelligent seigneur, l'avisé dans le pays, l'expert parmi les dieux, en leur bouche il rendit discordantes les langues, autant qu'il en instituait, or la langue de l'humanité est véritablement une !

« Enmerkar et le seigneur d'Aratta », épopée sumérienne, fin du III e  millénaire avant J.-C. (trad. Jean-Jacques Glassner)

Erra […] s'adressa au prince Mardouk : « […] Jusqu'au bout je gouvernerai, tenant ferme le lien de l'Univers : je monterai au ciel donner des instructions aux Igigi ; je descendrai en l'Apsou-infernal m'occuper des Anounnaki ; je renverrai au Pays-sans-retour les diables sauvages, levant contre eux mes armes déchaînées ; du vent mauvais, je paralyserai les ailes, comme à un volatile ! Et même, dans ce temple, quand tu le réintégreras, Prince Mardouk, à gauche et à droite de ta porte, je ferai se tenir accroupis, comme des bœufs, Anou et Enlil ! » Mardouk, lorsqu'il l'eut entendu, ce discours prononcé par Erra lui parut délectable ! […]. Les vents-mauvais se levèrent tournant le plein jour en ténèbres […].

Mythe babylonien d'Erra, I er  millénaire avant J.-C., dans Lorsque les dieux faisaient l'homme (trad. Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer, Gallimard)

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La tour de Babel

Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.»

L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. C'est pourquoi on l'appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la surface de la terre.

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La Tour de Babel

La véritable tour de Babel

La véritable tour de Babel

  • Documentaires
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Au-delà de sa valeur symbolique, le récit biblique de la tour de Babel a-t-il un fondement historique ? Une équipe d'archéologues mène l'enquête depuis plusieurs années sur le site de Babylone, en Irak actuel. Ils auraient localisé les fondations d'une tour de briques cuites datant d'environ 2500 ans, et correspondant au règne de Nabuchodonosor II. Les plans de cette immense structure rappellent ceux des ziggourats de Mésopotamie. Par ses dimensions inégalées à l'époque de sa construction, elle aurait dominé la plaine. Le déchiffrage d'une tablette cunéiforme et d'un stèle gravée pourrait permettre d'avancer de sérieuses hypothèses.

Réalisé par : Andra Heritage

« La terre entière n’était qu’une seule langue… » – La tour de Babel et la dispersion de l’humanité (Gn 11,1-9)

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Le fameux récit de la tour de Babel en Gn   11,1-9 décrit la tentative des hommes d’atteindre le ciel puis l’intervention divine pour limiter leur folie de grandeurs. C’est l’origine des langues, provoquant la dispersion de l’humanité sur la terre. 

Documents et médias

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Intervenant(s)

Thomas Romer

Thomas Römer

Événement précédent dans le cycle, genèse 10 – une mappemonde en forme littéraire, événement suivant dans le cycle, la nouvelle création dans le nouveau testament.

Etudier La Bible

Un podcast hebdomadaire pour approfondir la Bible, Parole de Dieu.

La tour de Babel (Genèse 11)

Regardons les 2 péchés commis par les hommes à Babel, et un parallèle avec l’histoire de la tour de Babel dans le Nouveau Testament.

Nous arrivons à présent au chapitre 11 de la Genèse, un épisode bien connu puisqu’il s’agit de la construction d’une tour. Laquelle ? Babel !

Etudions Genèse 11 : 1-9.

Au sommaire de cette étude biblique

La confusion des langues à babel .

  • 1 er  péché à Babel : ne pas vouloir se séparer
  • 2 ème  péché à Babel : l’orgueil de se placer au niveau de Dieu 
  • Un parallèle à l’histoire de Babel dans le Nouveau Testament

Babel est l’inverse de la Pentecôte

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L’histoire de Babel est très connue car c’est là que Dieu a brouillé les langues entre les hommes (Babel = brouiller).

  • Savez-vous combien il existe de langues différentes aujourd’hui ? 6.890
  • Dans combien de langues a-t-on traduit une partie ou toute la Bible ? 2.565
  • Combien de personnes disposent au moins d’une partie de la Bible dans leur langue ? 4.7 milliards

Source : Wycliffe International

IL faut pourtant que l’Évangile soit annoncé dans toutes les langues afin que les temps de la fin s’accomplissent (Apocalypse 14 :6-8) :

« Je vis ensuite un [autre] ange voler haut dans le ciel. Il avait un  Évangile éternel  pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu,  à toute langue  et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : « Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue. Adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eau. »  Un autre, un deuxième ange, le suivit en disant : « Elle est tombée, [elle est tombée,] Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de la fureur de sa prostitution ! » 

Proclamation de l’évangile dans toutes les langues, chute de Babylone… Nous allons développer plus loin ces points. Mais auparavant, regardons quelles fautes sont reprochées à ces hommes.  

1 er  péché à Babel : ne pas vouloir se séparer 

  • Ils sont ensemble et ne veulent pas être séparés :
Faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre.  La Bible, Genèse 11:4
  • Pourtant, qu’avait demandé le Seigneur après le déluge ? (Genèse 9 :1)
Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. La Bible, Genèse 9:1
  • Dans certaines cultures, les parents veulent rester près de leurs enfants lorsqu’ils sont grands. Pas le cas en France, c’est même l’inverse !
  • Votre expérience : à quel âge avez-vous quitté vos parents ? 
  • Le rôle des parents n’est pas de garder leurs enfants à la maison. Mais de les emmener à prendre leur envol, comme les oiseaux, et de leur apprendre à devenir autonomes en marchant avec le Seigneur :
Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas.  La Bible, Proverbes 22.6
  • Même si ce n’est pas un péché, nous aimons bien nous aussi rester ensemble entre chrétiens. On est bien ensemble (mais pendant ce temps, on n’évangélise pas).
  • Genèse 2 :24  
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.  La Bible, Genèse 2 :24
  • Est-ce bon, lorsqu’on est marié, de vivre à proximité des parents et beaux-parents ?

Ce qui est reproché à ces hommes, ce n’est pas à proprement parler de rester ensemble, mais de ne pas faire la volonté de Dieu. 

2 ème  péché à Babel : l’orgueil de se placer au niveau de Dieu

Regardons à présent leur 2 ème  péché. Quel est-il ?  L’ orgueil.

Ils dirent : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet (touche) au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre. La Bible, Genèse 11:4
  • L’objectif de ce groupe d’hommes : ne pas être séparés

Bâtir une ville

Bâtir une tour dont le sommet touche le ciel.

  • Se faire un nom, une notoriété
  • Dieu avait conçu l’homme pour vivre dans un jardin, les patriarches étaient nomades 
  • Ils font l’inverse du plan de Dieu d’une certaine façon (le monde)
  • Voulaient-ils atteindre le paradis de cette façon ?
  • Ainsi, ils n’auraient pas eu besoin du Salut 

Se faire un nom 

  • Le nom des lois : loi Pinel, Carrez…

Dans ces 3 cas (bâtir une ville, une tour, se faire un nom), la racine du péché est la même : l’orgueil. L’orgueil d’être l’égal de Dieu et d’être grand devant les hommes (comme lucifer dans Ezechiel 28 :17).

Mais l’Éternel reste Souverain.

Regardons la structure des phrases :

  • La volonté des hommes, versets 3 et 4 

« Ils se dirent l’un à l’autre :  Allons ! faisons  des briques et  cuisons -les au feu (…). Ils dirent (encore)  : Allons ! bâtissons -nous une ville et une tour dont le sommet (touche) au ciel, et  faisons -nous un nom,  afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre . 

  • La réponse de Dieu, versets 7 et 8

«  Allons ! descendons  : et là  confondons  leur langage, afin qu’ils n’entendent plus le langage les uns des autres . L’Éternel les dissémina loin de là sur toute la surface de la terre  ; et ils cessèrent de bâtir la ville. »

Voici ce que dira plus tard Esaïe, dans sa prophétie contre le roi de Babylone (chap 14 :13-15) :

« Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, A l’extré mité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut. Mais tu as été pré cipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse. »

L’orgueil de Babel et de sa descendante Babylone a été brisé par l’intervention de Dieu. 

  • 1 Pierre 5 :5
Dieu résiste aux orgueilleux, Mais il fait grâce aux humbles. La Bible, 1 Pierre 5 :5

Un parallèle à l’histoire de Babel dans le Nouveau Testament

  • Voyez-vous un épisode parallèle à la tour de Babel dans le Nouveau Testament ? La Pentecôte, et les langues qui descendent du ciel 

Avant son départ au ciel, Jésus avait annoncé aux Apôtres la venue du Saint-Esprit pour évangéliser les Nations (Actes 1:3-8) : 

« Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se montrant à eux pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu. Comme il se trouvait avec eux , il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis , ce que je vous ai annoncé, leur dit-il ; car Jean a baptisé d’eau, mais vous, dans peu de jours, vous serez baptisés du Saint Esprit. »

Alors les apôtres réunis lui demandèrent : Seigneur, est-ce en ce temps que tu rétabliras le royaume d’Isra ël ? Il leur répondit : Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Pè re a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et  vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extré mités de la terre . »

  • Attendre à Jérusalem la venue du Saint-Esprit
  • Ensuite, d’être les témoins à Jérusalem, puis en Judée, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre
  • A quel moment vont-ils se disperser ? A partir de la persécution qui suit le meurtre d’Etienne (Actes 8 :1 et 4) 
  • Où vont-ils aller prêcher l’Évangile ? 
  • En Judée et Samarie d’abord (Actes 8 :1)

« Saul avait approuvé le meurtre d’Étienne. Il y eut, ce jour-là, une grande persécution contre l’Église de Jérusalem ;  et tous, excepté les apôtres,  se dispersèrent  dans les contré es de la Judée et de la Samarie. »

  • Aux extrémités de la terre ensuite (Actes 11 : 19)

«  Ceux qui avaient été  dispersés par la persécution survenue à l’occasion d’Étienne allèrent jusqu’en Phénicie, dans l’île de Chypre, et à  Antioche , annon çant la parole seulement aux Juifs. Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, étant venus à Antioche, s’adressèrent aussi aux Grecs, et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus. La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur.  Le bruit en parvint aux oreilles des membres de l’Église de Jé rusalem , et ils envoyèrent Barnabas jusqu’à Antioche. Lorsqu’il fut arrivé, et qu’il eut vu la grâce de Dieu, il s’en réjouit, et il les exhorta tous à rester d’un cœur ferme attachés au Seigneur.

  • Nous avons lu qu’en Actes 8, les Apôtres étaient restés à Jérusalem. Nous aimons bien restés ensemble, groupés. Comme à Babel ? 
  • Nous avons lu que ce sont les disciples qui se sont dispersés au-delà de Jérusalem qui ont permis aux non-juifs de se convertir
  • Nous avons souvent besoin d’être secoués, bousculés par Dieu pour aller de l’avant, lui obéir et accomplir Sa volonté !
  • A la Pentecôte : les langues rassemblent et unissent les hommes (Grâce)

A la Pentecôte, les langues sont données pour annoncer les merveilles de Dieu, la Bonne Nouvelle du Salut qui découle de l’œuvre de Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous donner la vie.

En Christ, nous parlons tous à présent le même langage. Celui qui témoigne de l’amour du Père, et qui nous permet de dire que :

Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que tous ceux qui croient en Lui ne périssent pas mais aient la vie éternelle. La Bible, Jean 3 :16

Jésus a refusé de faire ce que les hommes ont fait à Babel  :

  • Il n’a pas voulu construire une ville : les juifs attendaient qu’il délivre des romains et crée un royaume terrestre ; mais Jésus affirme à Pilate : « Mon Royaume n’est pas de ce monde » 
  • Jésus a refusé de « faire une tour qui touche le ciel » ; dans une humilité parfaite, « il n’a pas cherché à rester de force l’égal de Dieu » (Ph 2 :4-9), au contraire il est descendu dans l’enfer humain 
  • Il a refusé l’orgueil : « Il s’abaissa lui-même en se rendant obéissant jusqu’à la mort, oui la mort sur la croix » (Philippiens 2 :8). Il a vécu parfaitement soumis à son Père.

Pour conclure 

  • 1 er  péché : rester ensemble, et donc ne pas accomplir pas le plan de Dieu à leur égard
  • 2 ème  péché : l’orgueil
  • Les constructeurs de la tour pensaient qu’en étant plus près du ciel, ils pourraient se rapprocher de Dieu. Mais n’avons pas besoin d’une tour pour cela ! Dieu nous dit que nous pouvons nous rapprocher de lui en ayant foi en lui et en obéissant à ses paroles.
  • Face au péché, Dieu a toujours le dernier mot.
  • Le parallèle avec la Pentecôte :
  • Jésus a refusé de faire ce qu’on fait les hommes à Babel 
  • A présent nous pouvons témoigner de l’amour de Dieu à tous les peuples et dans toutes les langues

Dans la prochaine étude, nous verrons ce que dit la Bible sur les hommes des cavernes : Les hommes des cavernes dans la Bible (Genèse 11)

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La tour de babel, sa signification morale  .

            Le chapitre 11 de la Genèse présente un très grand enseignement spirituel. Il relate deux grands faits : la construction de Babel, et l'appel d'Abraham ; ou, en d'autres termes, l'effort de l'homme pour subvenir à ses propres besoins d'une part, et ce que Dieu prépare d'autre part, et que seule la foi connaît ; d'un côté la tentative de l'homme pour s'établir  sur la terre , et de l'autre l'appel de Dieu qui tire un homme  hors de la terre , pour qu'il découvre ce que Dieu a préparé pour lui dans une habitation  dans le ciel  (voir Héb. 11 : 10).             « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes paroles. Et il arriva que lorsqu'ils partirent de l'orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinhar… Et ils se dirent l'un à l'autre : Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu… Et ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne jusqu'aux cieux ; et faisons-nous un nom » (Gen. 11 : 1-4). Le cœur humain cherche toujours un nom, une possession, et un centre d'intérêt sur la terre où il construit son monde. Il ne connaît rien des aspirations célestes, vers le Dieu du ciel, ou vers la gloire du ciel. Laissé à lui-même, c'est toujours sur la terre que l'homme fixera ses objectifs ; il construira toujours sous les cieux. Il faut l'appel de Dieu, sa révélation et sa puissance pour attirer le cœur au-dessus de ce monde actuel, car l'homme est une créature qui reste attachée à la terre et étrangère au ciel.             Dans la scène qui est maintenant devant nous, il n'y a ni reconnaissance de Dieu, ni regard vers Dieu, ni la moindre attente en Lui ; il n'est pas non plus question dans la pensée du cœur humain de préparer un lieu où Dieu puisse habiter – de rassembler des matériaux dans le but de construire une habitation pour Dieu. Hélas, son nom n'est pas mentionné une seule fois. Se faire lui-même un nom, tel était l'objectif de l'homme dans la plaine de Shinhar, et tel a toujours été son but depuis lors. Que nous considérions l'homme dans la plaine de Shinhar ou sur les rives du Tibre, nous trouvons partout la même créature qui se recherche et s'élève elle-même, qui exclut Dieu. Il y a une cohérence désolante dans tous ses objectifs, ses principes et sa marche ; il cherche toujours à rejeter Dieu et à s'élever lui-même.

D'après C. H. Mackintosh - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (18-11-2017) –   www.labonnesemence.com

A la recherche de la vérité...

tour de Babel signification symbolique

La tour de Babel : signification symbolique

La tour de Babel : quelle interprétation ? Quelle est la signification de la tour de Babel dans la Bible ? Quelle dimension symbolique ?

Après la colère du Déluge et l’épisode de l’arche de Noé, Dieu conclut une alliance avec les hommes ; il les invite à se répandre et à se multiplier sur la Terre. Le peuplement se fait, différentes nations sont fondées et divers langages apparaissent. C’est alors qu’intervient l’édification de la tour de Babel :

1) Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2) Comme ils étaient partis de l’orient, ils trouvèrent une plaine au pays de Schinear, et ils y habitèrent. 3) Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur servit de pierre, et le bitume leur servit de ciment. 4) Ils dirent encore : Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel , et faisons-nous un nom , afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. 5) L’Eternel descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. 6) Et l’Eternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris ; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. 7) Allons ! descendons, et là confondons leur langage, afin qu’ils n’entendent plus la langue, les uns des autres. 8) Et l’Eternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre ; et ils cessèrent de bâtir la ville. 9) C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car c’est là que l’Eternel confondit le langage de toute la terre, et c’est de là que l’Eternel les dispersa sur la face de toute la terre. Livre de la Genèse, chapitre 9

Les hommes décident donc d’édifier une ville et une tour pour éviter leur dispersion sur le globe, et pour « se faire un nom ». La tour est donc sensée être le nouveau centre de l’humanité, permettant aux humains de former un seul peuple, parlant une seule langue, portant un seul nom, ce nom pouvant concurrencer le nom ineffable de Dieu.

Cette initiative ne plaît pas à Dieu, qui décide de confondre les langages et de disperser les hommes loin de la Tour. A noter que le mot Babel dérive de la racine hébraïque blbl , qui signifie « confondre » ou « bredouiller ».

Pourquoi Dieu rejette-t-il cette construction humaine ? Comment interpréter la tour de Babel dans la Bible ? Quel parallèle peut-on établir avec notre civilisation actuelle ?

Entrons dans la signification et le symbolisme de la tour de Babel.

Lire aussi notre article sur le symbolisme de la tour .

Soucieux d’éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d’une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l’humanité, voire le centre du monde et de l’univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

C’est donc à une conquête du Ciel que se livrent les hommes : en s’appropriant le domaine du céleste, ils créent leur propre Loi, ils prennent la place de Dieu.

Ainsi, au lieu de s’unir autour de la loi divine, les hommes se rassemblent autour d’une construction matérielle, autour d’un axe du monde artificiel, conçu selon leurs propres règles.

Cette tentative montre l’incapacité de l’homme à reconnaître la prééminence de Dieu : la tour de Babel symbolise l’ ignorance autant que l’orgueil. Elle est l’expression même du péché :

  • les hommes renient l’alliance qu’ils avaient passée avec l’Eternel,
  • ils vénèrent un symbole artificiel,
  • ils se rendent coupables d’ hybris , mot qui traduit la démesure humaine, mais aussi la tentative de l’Homme d’usurper les qualités divines. Ce désir irrationnel de puissance, doublé d’arrogance, annonce une chute prochaine.

La tour de Babel a quelque chose de monstrueux : ses dimensions gigantesques écrasent l’humanité au lieu de la libérer. Incapable de comprendre que seul le respect de la loi divine peut mener à la liberté, au bonheur et à l’épanouissement, l’Homme crée une société de violence et de souffrance : il se soumet à lui-même.

Précisément, la construction de la tour est une souffrance, puisque fondée sur le travail comme décrit dans Genèse 9, 3. L’Homme s’enchaine à lui-même, à ses passions et à son ambition déréglée. Ceci sous-entend la présence de tyrans qui imposent leurs symboles et leur loi sur le peuple.

La nature du châtiment de Dieu

Dieu réagit en dispersant les hommes et en faisant en sorte qu’ils parlent des langues différentes, sans possibilité de se comprendre. Rappelons qu’avant la construction de la tour de Babel, les hommes parlaient différentes langues, mais étaient en mesure de se comprendre.

Dieu sème donc la confusion et la discorde . La confusion constitue la nature même du châtiment : elle renvoie à l’erreur des hommes, qui confondent les plans terrestre et céleste.

Par ailleurs, la confusion est la marque d’une société décentrée, où chacun pense avoir raison, ou chacun se prend pour un Absolu.

En dispersant les hommes, Dieu les empêche de s’allier pour le concurrencer. On peut aussi penser qu’il les protège contre eux-mêmes, contre l’avènement d’un totalitarisme et d’un despotisme mondial. Mais en ne leur donnant plus la capacité de communiquer, de se comprendre, il rend aussi possible la guerre.

Au final, les hommes obtiennent ce qu’ils voulaient éviter : leur séparation, leur fragmentation.

La localisation de la tour : de Babel à Babylone

Selon le Livre de la Genèse, la tour de Babel est édifiée dans une plaine au pays de Schinear (ou Shinar), ce qui correspond au sud de la Mésopotamie, autrement dit la Babylonie.

La tour a souvent été comparée aux ziggurat mésopotamiennes, ces édifices religieux à degrés dotés d’un temple à leur sommet, symbolisant le lien entre la Terre et le Ciel. La ziggurat de Babylone comportait 7 étages.

Dans la Bible, Babylone représente la perversion de l’Homme qui se crée un faux Dieu païen à son image. Babylone est une cité où règnent en maître les passions et les instincts de domination et de luxure.

Cité splendide, luxuriante, Babylone ne pouvait que s’effondrer et disparaître, car bâtie uniquement sur des valeurs matérialistes. Babylone est donc l’antithèse de la Jérusalem céleste et du Paradis.

Notons que les mots Babel et Babylone ont la même racine étymologique.

Parallèle avec la civilisation occidentale

La tour de Babel évoque un centre matériel autant qu’un modèle unique, standardisé, auquel les habitants du monde doivent se soumettre. Ceci n’est pas sans rappeler les caractéristiques de notre civilisation occidentale , fondée sur un système économique individualiste, le matérialisme, le travail et l’exploitation.

Marquée par la démesure, la civilisation occidentale connaît un développement hors-sol , axé sur les villes et leurs centres d’affaires triomphants. Jamais rassasié, l’Homme occidental déploie son ambition de conquête dans tous les domaines, y compris le ciel et l’espace. La spiritualité passe au second plan, Dieu est oublié : l’Homme se considère comme le seul maître de la Nature et des éléments.

L’unité du monde occidental, dont le modèle s’étend désormais sur toute la planète (en particulier à travers l’usage d’une langue unique : l’anglais), s’est faite par la conquête, la colonisation et la domination.

Les dérives de notre civilisation annoncent sa chute prochaine : le changement climatique en cours peut être vu comme un nouveau déluge.

La tour de Babel : fin de la spiritualité ?

Les systèmes sociaux hégémoniques ou impérialistes ont tendance à vouloir effacer les langues régionales et imposer une langue unique. Or la capacité à comprendre une langue à partir d’une autre, par le jeu des équivalences, renvoie à l’approche symbolique et analogique qui constituent le fondement même de la spiritualité. C’est ce que René Guénon appelle le « don des langues ».

On pourrait donc dire que la tour de Babel annonce la fin de toute spiritualité.

Les représentations de la tour de Babel

La tour de Babel a largement été représentée au fil des siècles jusqu’à nos jours.

Parmi les représentations les plus célèbres, citons :

  • les peintures de Pieter Brueghel ( La Grande tour de Babel, la Petite tour de Babel, XVIème siècle). L’artiste insiste sur le caractère instable et déséquilibré de la tour, qui a tendance à s’effondrer. La construction semble irrationnelle, absurde,
  • les peintures d’autres artistes flamands de la Renaissance : Lucas van Valckenborch (en tête de cet article), Hendrik III van Cleve, Hans Bol, Lodewijk Toeput, Jacob Grimmer, Tobias Verhaecht,
  • la représentation énigmatique de Monsù Desiderio (XVIIème siècle),
  • la gravure Turris Babel d’Athanase Kircher (XVIIème siècle),
  • la Confusion des langues de Gustave Doré (XIXème siècle),
  • les œuvres de Maurits Cornelis Escher (XXème siècle),
  • ou encore l’interprétation d’Endre Rozsda (XXème siècle).

La tour de Babel est souvent représentée sous la forme d’une spirale à étages, traduisant un désir d’élévation mais aussi une tendance au déséquilibre.

La tour de Babel et son symbolisme : conclusion

En construisant la tour de Babel, l’Homme pense pouvoir s’affranchir de Dieu. De même, il croit pouvoir échapper au châtiment divin en construisant une tour assez haute pour ne pas être menacée par les eaux d’un nouveau déluge.

Pourtant, du fait de ses dimensions monstrueuses, la tour de Babel contient en elle-même le déséquilibre , donc la chute et l’effondrement.

Symbole des pires illusions, la tour de Babel annonce une société de contrôle, sans âme, sans amour et sans avenir, où l’Homme se trouve écrasé par un monstre de technicité qu’il a lui-même créé. En tant que faux centre, la tour cache une confusion spirituelle qui se traduira bientôt par la violence, la souffrance et la discorde permanente.

L’union ne pourra être restaurée que par le Christ : c’est le miracle des langues à la Pentecôte ( Actes 2, 5-12 : le Saint-Esprit descend sur les apôtres, lesquels se mettent à parler toutes les langues) ou encore l’assemblée des nations au Ciel ( Apocalypse 7, 9-10 ).

Lire aussi notre article : La parole perdue : comment la retrouver ?

Cliquez ici pour écouter cet article en audio

Pour aller plus loin :

Couverture les Essentiels de la Spiritualité Adrien Choeur

Qu’est-ce que la spiritualité ? Quel est le but à atteindre ? En quoi consiste la méthode spirituelle ? Quel lien avec la philosophie ?

Ce livre numérique pdf (216 pages) aborde les notions essentielles de la spiritualité à travers 65 textes

Modif. le 5 mai 2024

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Publié dans Ancien Testament , Christianisme , Judaïsme , Lieux et édifices et Spiritualité

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LA TOUR DE BABEL – Mythe, rêves et réalités

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L’histoire de la tour de Babel : quel enseignement pour nous ?

L’histoire de la tour de Babel nous est comptée dans Genèse 11 : 1-9. On y retrouve tout un peuple uni autour d’un seul et même projet : construire une tour aussi haute qu’elle pourrait toucher le ciel. S’appuyant sur une très forte unité et une détermination sans faille, ils seraient probablement arrivés à leurs fins, si Dieu ne confondait pas leur langage. De cette histoire, nous pouvons tirer plusieurs leçons.

L’importance de se mettre ensemble et d’avoir une seule voix .

Genèse 11 :1(LSG) « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. »

Genèse 11 :6 (LSG) « Et l’Éternel dit: Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une même langue, et c’est là ce qu’ils ont entrepris; maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté. »

Parce qu’ils étaient tous unis, parlaient une même langue et formaient un seul peuple, il est dit : « maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu`ils auraient projeté. » Nous comprenons que si le Seigneur ne descendait pas pour les confondre et les disperser sur la face de la terre, ils auraient réalisé le projet de construction de la tour de Babel.

Ecclésiaste 4 :12(LSG) « Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement. »

Malgré le fait que « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots » le projet de construction de la tour de Babel n’a pu être achevé. Découvrons pourquoi.

Pourquoi Dieu a mis fin au projet de construction de la tour de Babel ?

Genèse 11 :8 (LSG) « Et l’Éternel les dispersa loin de là sur la face de toute la terre; et ils cessèrent de bâtir la ville. »

Il y a plusieurs raisons qui se dégagent mais nous pensons qu’il y en a deux qui sont essentielles.

Première raison : Le Seigneur n’avait pas été associé au projet de la tour de Babel .

Lorsque nous lisons l’histoire de la tour de Babel, aucun verset ne mentionne que le Seigneur avait été associé au projet. Nous pouvons déduire que Dieu a mis fin au projet de construction de la tour de Babel, car Il n’avait pas été associé à ce projet.

De ce fait, ne commettons pas l’erreur en tant qu’enfants de Dieu, de lancer des projets sans associer le Seigneur. Nous pensons que toutes les fois où le Seigneur ne sera pas associé à nos projets l’échec sera prévisible. Ceci n’est pas une malédiction mais juste un constat.

Combien de frères et sœurs avaient des superbes idées de projets très intéressants, sans associer le Seigneur, et malgré que les projections et les statistiques montraient que tout était parfait pour faire fortune, plusieurs se sont malheureusement cogné la tête, avec des dettes à éponger.

Jean 15 :5(LSG) « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en Moi et en qui Je demeure porte beaucoup de fruit, car sans Moi vous ne pouvez rien faire. »

J’ai lu un livre dans lequel l’auteur racontait l’histoire d’un homme d’affaires. C’est une histoire vraie, elle s’est déroulée en Côte d’Ivoire (pays situé en Afrique de l’Ouest).

« Il y a quelques années, un homme d’affaires était sur un gros projet prometteur, un projet qui allait générer de gros revenus. Son business plan était impeccable, ses fournisseurs étaient prêts à l’accompagner. On pouvait sentir que la prospérité n’était pas loin et que la vie du frère ne serait plus jamais la même. Il s’est fait livrer son stock de marchandises à crédit, d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de FCFA le 18 Septembre 2002. Mais, dans la nuit du 18 au 19 Septembre 2002, il eut un coup d’État au cours duquel ses entrepôts ont été cassés et tout son stock volé. Le projet n’a finalement pas vu le jour mais au contraire l’homme d’affaires s’est retrouvé avec des dettes. »

Deuxième raison : Ce projet avait pour but ou finalité de se faire un nom (l’orgueil).

Genèse 11 :4(LSG) « Ils dirent encore: Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre. »

Ce verset nous permet de voir à quel point ceux qui bâtissaient la tour de Babel étaient enflés d’orgueil : « Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom.  »

Le dictionnaire Larousse définit l’orgueil comme un sentiment exagéré de sa propre valeur, estime excessive de soi-même, qui porte à se mettre au-dessus des autres. L’orgueilleux se croit invincible et prétend détenir la science infuse.

L’orgueil est l’ennemi le plus subtil qui puisse exister et le plus grand ennemi de toutes les vertus humaines. Nous pouvons noter que chaque fois que notre motivation sera de se faire un nom, alors le Seigneur sera notre ennemi farouche.

Jacques 4 : 6 (LSG) « Il accorde, au contraire, une grâce plus excellente ; c’est pourquoi l’Écriture dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles. »

Proverbes 16 :18(LSG) « L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. »

Proverbes 29 :23(LSG) « L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire. »

Luc 18 :14(LSG) « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »

Soyons animés d’humilité et comme Jacques le recommande, disons au contraire  : « Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela » .

  Jacques 4 :15 (LSG) « Vous devriez dire, au contraire: Si Dieu le veut, nous vivrons, et nous ferons ceci ou cela »

Que le Seigneur nous soit en grâce et en aide au nom de Jésus. Amen

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Filiation Robert Ambelain  1991               GLSREP membre du CLIPSAS et de l'A.M.E

La Tour de BABEL

La tour de Babel est un sujet incontournable dans l’univers du symbolisme constructif. Babel prend tout son sens si on veut bien considérer l’homme dans sa relation « idéale » entre la Terre et la Ciel. De cette relation idéale et imaginaire naîtront deux voies ascendantes : la première celle d’une Babel, instaurant la vanité et l’orgueil d’une immanence qui ne doit rien à un divin supérieur à soi, la seconde celle de l’échelle de Jacob donnant le modelé d’un plan graduel « spirituel » et donc le véritable sens à tout symbolisme constructif. Dans Babel la construction est littéralement « insensée ». Le sens véritable (l’essence de vérité ou de lumière) doit être recherché dans l’échelle de Jacob. L’immanence du plan et des fondations ne peuvent donc ignorer l’essence et la transcendance. Il semblerait que toute tentative d’élévation ne puisse se faire sans esprit. ER

1er Partie par E.°.V.°.

La tour de BABEL de l'ego au symbole.

Je ne vais pas faire le tour des définitions, mais nous plonger directement dans celle qui nous intéresse. Cette tour est une construction de forme cylindrique nettement plus haute que large, dominant un édifice ou un ensemble architectural ayant généralement un rôle défensif et se dressant devant le zénith.

Un peu d’histoire…

La tour de Babel fit sa première apparition avec le peuple Sumérien selon la Genèse. Je ne pourrai pas vous citer de date, car aucune de mes sources ne se coordonnent. Pour ce qui est de sa taille, elle est souvent décrite à huit étages.

Chaque projet a un but. Il est dit, que les hommes, survivants du déluge, descendants de Noé, ne parlaient qu’une seule et même langue (dont on ne connaît même pas le nom). Il est peut-être là question de la langue primordiale. Deux hypothèses s’offrent à nous. Soit les hommes ont édifié la tour pour atteindre le ciel, Dieu et se sentir son égal. Soit les descendants de Noé, pour se protéger d’un second déluge, ont construit une tour de briques cuites et de bitume.

Pour les punir de leur vanité, Dieu multiplia les langues. L’incompréhension du langage a fait que le chantier de la tour s’arrêta. Et dans certains écrits il est même dit que c’est l’homme qui décida de la détruire.

Citation Apocalypse de Saint-Jean Chapitre 14 Verset 8

Un autre Ange le suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, cette grande Babylone, qui a fait boire à toutes les nations le vin de la colère de son impudicité.

Dans beaucoup de textes sacrés, dont l’Apocalypse de Saint Jean, on retrouve des passages de Babylone faisant allusion à la tour de Babel et surtout à sa destruction annonciatrice de la fin des temps.

Dans mes recherches sur la tour de Babel beaucoup d’interrogations et de points symboliques sont apparus.

Les francs-maçons lors de leur première venue découvrent un nouveau langage symbolique fort, réservé à la Franc-Maçonnerie.

L’apprenti débute sont Initiation par les trois voyages, la Lumière, le discours de l’Orateur, ainsi que le mot de passe, les signes de reconnaissance, les outils, etc.…

La preuve est là que le franc-maçon utilise quelque chose d’unique et donc de puissant pour se faire comprendre et reconnaître de ses Frères.

Nous ne bâtissons pas de temple apparent, mais avec nos Frères nous bâtissons notre propre temple intérieur, voire notre tour intérieure. Peut-être faut-il chercher là, une suite logique à une volonté qui nous dépasse?

L’homme dans sa nature la plus primaire est toujours à la recherche de vérité. Peut-être son ego le pousse ? La tour de Babel est un des symboles qui nous montre les erreurs de l’homme. Pour trouver cette vérité, l’homme a des limites. Le chemin intérieur pour rejoindre le céleste est bien plus compliqué qu’il n’y parait.

Cette tour est effectivement un symbole de verticalité et de hauteur. Bien sûr le rapprochement entre le terrestre et le céleste est flagrant. La tour de Babel est un édifice. Qui dit édifice, dit fondation et étages. Elle est à la base un vecteur montant. Dans un premier temps, elle est plus le liant de ces deux univers. Et pour communiquer, entre ces deux mondes, il faut gravir les étages pour pouvoir ensuite les descendre. Pour exemple de l’échelle de Jacob qui a été ou va être lu.

Dans un second temps, la Tour (enfin son sommet) permet à l’homme de voir et de découvrir ce qui l’entoure, en prenant de la hauteur par apport à sa base. Qui dit base dit point de départ, donc origine. Plus il va s’élever dans les étages (on peut y voir là un voyage spirituel), plus il va prendre du recul par rapport à son environnement et comprendre de nouvelles choses ou symboles. Il va ensuite se servir de ce qu’il a vu et compris, afin de le partager. Comme nous franc-maçon qui sommes là pour transmettre à nos Frères.

Je finirai par le langage universel. Pour moi, le langage universel n’existe pas sous forme parlée et n’a jamais existé. Mais le symbole ou langage symbolique, vu dans des précédentes planches, lui est vrai.

C’est la rencontre entre deux mondes : le supérieur et l’inférieur, le plan extérieur et l’arrière-plan, le conscient et l’inconscient, l’idée et l’apparence.

Le mot « symbole » vient du verbe grec « symballein » qui veut dire « rapprocher ». Bien sûr, d’après l’histoire de la tour de Babel, un rapprochement des hommes au niveau de la compréhension a été inévitable pour construire cet édifice, qui au final est un symbole.

Les symboles ne s’adressent pas à l’intellect, mais à l’âme qui s’éveille. Une onde porteuse confère au monde la beauté, et une force incite à créer pour toucher autrui. Un symbole universel est une porte entre le temps et l’éternité, un message spirituel relié à la vie divine.

« La Vérité n’est pas apparue au monde nue mais en symboles et en images, sinon le monde ne pourrait pas la recevoir » (l’Évangile de Philippe)

Il est vrai que la communication entre les hommes quels qu’ils soient (profanes ou initiés), si elle est la même, nous permet plus facilement d’atteindre l’âme.

Je pourrais citer pour conclure : Seuls, nous ne pourrions que nous isoler du monde ; réunis, nous allions pouvoir le transformer. L'Évangile selon Pilate

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2ème Partie

La tour de Babel, ou l’exaltation dans la matière.

(Par E.°.R.°.)

La tour de Babel (Genèse 11.1-9)

11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est , ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!» La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment. 4 Ils dirent encore: «Allons! Construisons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel et faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre.» 5 L'Eternel descendit pour voir la ville et la tour que construisaient les hommes, 6 et il dit: «Les voici qui forment un seul peuple et ont tous une même langue, et voilà ce qu'ils ont entrepris! Maintenant, rien ne les retiendra de faire tout ce qu'ils ont projeté. 7 Allons! Descendons et là brouillons leur langage afin qu'ils ne se comprennent plus mutuellement.» 8 L'Eternel les dispersa loin de là sur toute la surface de la terre. Alors ils arrêtèrent de construire la ville. 9 C'est pourquoi on l'appela Babel: parce que c'est là que l'Eternel brouilla le langage de toute la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la surface de la terre.

(Bible Louis Second)

1/ L’exaltation vaniteuse/ exaltation dans la matière

L’homme, s’éloignant de l’Orient et de sa lumière spirituelle (Est), à l’orgueil de vouloir se hisser jusqu’au ciel par la matière et l’accumulation des briques. Cet orgueil fera l’échec du projet.

Vouloir construire trop près des cieux c’est aller au-delà des limites de l’homme. « Construire une tour dont le sommet pénètre les Cieux » à l’aide de la même glaise que celle de l’homme, mais cuite par feu sans esprit. L’homme fabrique sa remontée au ciel à partir d’une matière sans esprit. C’est ce qu’on appelle la folie des grandeurs !

C’est ici une exaltation des attaches de l’homme avec la matière, ce n’est pas une exaltation de l’esprit. Cette exaltation rend l’homme mégalomane.

Cet orgueil d’être l’homme s’identifiant au ciel se retrouvera dans le mythe d’Icare . Ces deux mythes sont une exaltation de la matière dans l’homme et démontre les limites de l’excellence technique sans spiritualité. Dédale à inventé sa propre prison et une cire et des plumes qui n’élèvent pas l’esprit, c’est son fils qui en sera la victime. Les bâtisseurs de Babel ont utilisé une brique imparfaite en regard de sa destination spirituelle, c’est la collectivité des hommes qui sera dispersée. Ici la faute est collective, et dans le cas de Dédale l’orgueil technique se transmet au fils. J’en déduis que la vanité d'un Roi-soleil est une perversion de l’esprit, collective et transmissible.

La technique matérielle philosophique ou magique exaltant l’homme ne peut s’affranchir de l’esprit. Ce serait une exaltation vaniteuse.

L’esprit peut être compris comme le principe organisateur de la matière a quelque niveau que ce soit. L’esprit est immédiatement lié au logos et donc au Verbe

Dans les deux cas, c’est l’Esprit qui inflige le châtiment : Dieu en regard du mythe biblique, ou le soleil en regard du mythe grec. En tous les cas c’est l’absence d’harmonisation de l’acte matériel avec le directeur spirituel qui conduit à la chute ou à la dispersion. Le directeur spirituel de l’architecte est sa conscience de la dimension divine dans l’homme et dans la proportion du bâti. Il y a donc nécessité d’entendre cette norme supraconsciente.

2/ Le souffle de l’esprit / le secret de l’initié

Si l’architecte est doué sur un plan technique, s’il n’est pas initié, il ignore que la brique doit être cuite au feu de l’esprit. La perte de ce savoir est corrélative à l’eau du déluge qui engloutit l’antique science.

Aucune technique d’origine sacrée ne peut être détournée d’un usage spirituel. Il est connu dans toutes les civilisations que c’est à partir de la boue que Dieu façonna l’homme et qu’il lui insuffla le souffle vital par les narines. Ce souffle purificateur est celui de l’esprit, et donc la glaise est associée au souffle vital. Extrait de la Bible Second, Genèse II, 7-9.

L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre , il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant.

Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l 'orient , et il y mit l'homme qu'il avait formé.

L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin , et l'arbre de la connaissance du bien et du mal .

On voit clairement une triple analogie : l’emploi de la boue pour l’homme est transféré à la brique pour la tour de Babel ; en lieu et place de l’homme veillant sur l’arbre à fruit , nous avons une tour fruit de l’orgueil de l’homme. L’arbre et le jardin sont à l’ Orient alors que la Tour est à l ’Occident .

Sur ces trois points, nous avons un parallélisme symbolique saisissant. Le point de rupture se situe dans l’absence d’esprit dans la construction babélienne, son intervention finale arrive comme une sanction. L’image Babélienne est l’inverse du jardin d’Éden de même que le Temple de Salomon sera l’inverse de la tour de Babel.

Dans ce passage de la Genèse l’homme se prend pour Dieu, mais il méconnaît la technique du souffle vital appelée aussi Esprit. La tour serait comme la Lettre sans l’Esprit.

L’élévation orgueilleuse fondée sur la matière implique la chute dans une matérialisation grandissante. L’homme doit s’élever en esprit et l’ouvrage doit être serviteur de l’esprit (Orient) et non pas de la vanité technico-égotique (Occident).

3/ L’inversion démiurgique / le royaume de la matière

La tour de Babel est l’inversion du Temple de Salomon qui est le lieu de prière de toutes les nations selon Anderson et de la Tierce. Ce lieu de concorde est un lieu de concentration, de méditation et de contemplation . La tour de Babel est un lieu de concentration certes, mais aussi satisfaction égotique et de puissance des hommes seulement. On y médite qu’une image qu’une excroissance terrestre, on y contemple que l’exaltation de l’homme dans une matérialité conquérante de ciel.

Tout projet visant l’accès au ciel ne peut se fonder sur la seule matérialité. Aucune spiritualité n’a guidé les mains des bâtisseurs babéliens, seule l’envie d’être Dieu dans la matière, et la rémunération de l’acte les motiva collectivement. Il s’agit non pas d’une démarche cultivant la relation entre la chair l’âme et l’esprit, mais plutôt le dictat de la matière sur l’esprit. L’esprit fut nié au profit de la vanité d’être à l’image de Dieu. Cet élan contraire fit de l’homme un démiurge cherchant une Gloire sans lien avec l’esprit divin. Sa motivation provient de ses muscles de l’asservissement des ouvriers, du mépris de leurs vies et de la volonté de conquérir la matière. Une pierre ne peut avoir plus de prix qu’une vie.

C’est le syndrome de la chute qui suggère à l’homme différents moyens pour rejoindre le Ciel. Ces moyens sont pris dans la matière et non pas dans l’esprit qui est ignoré. L’enjeu est de rétablir l’axe du Monde . L’homme ne comprend pas que cet axe est spirituel, car son corps ne serait plus insufflé par l’esprit, son âme serait en exil. Il veut à tout prix sa porte vers le Ciel pour avoir raison de l’esprit.

4/ Comment se situe l’épisode de la tour de Babel dans le feuilleton biblique ? (Cycle de la matière et des idoles)

Il intervient dans le corpus des textes de la Première Alliance dans la Genèse après la fameuse chute de l’Adam-Eve dans le monde matériel. Le paradis était un jardin cultivé et entretenu, soit une harmonie entre la matière sauvage et le diligentement de l’esprit.

Adam, autrefois jardinier et berger du paradis, chargé expressément de « le cultiver et le garder » pratiquait l’entretient de l’harmonie, jusqu’au moment ou il chuta pour avoir ingéré un fruit mortel à l’arbre de la connaissance du bien et du mal, malgré l’interdit divin.

L’homme était animé du désir d’avoir les yeux ouverts sur son horizon. Il rompit l’harmonie et tenta d’être comme les dieux connaissant le bien et le mal. La chute est donc une âme qui s’incarne dans la chair et qui va vivre le bien et le mal, la douleur le travail et la mort.

Cette chute est antérieure à la vie terrestre de l’humanité, elle scelle la divergence entre la volonté divine et la volonté humaine. Elle ne concerne que l’âme et non pas le corps.

Les chutes successives correspondent à trois états d’être en disharmonie : Adam-(Isch "l’intellect", et Ischa "l’imagination", unis dans l’exaltation des désirs terrestres) est révolté contre l’Esprit, Caïn sera le possédant-fratricide et Babel sera la substitution du fabriqué-idolâtre au révélé. L’appel de l’esprit semble mis de côté, le désir de matière et la satisfaction cumulative semblent sans limites.

Le devenir de cette chute fut qu’Adam nomma « Ève » comme il nomma les animaux autrefois dans le jardin d’Éden. De sa nature unitaire et androgyne il se différencia en Homme et Femme. Il eut d’abord deux enfants qui s’entretuèrent, symbolisant ainsi l’opposition entre le peuple des bergers et le peuple des cultivateurs. Abel succomba sous les coups de Caïn. Les générations qui succédèrent à Caïn eurent en mémoire non seulement la chute, mais aussi le fratricide, ce sera le germe de toutes les guerres. Caïn est l’archétype du meurtre de l’esprit au profit de la maîtrise de la matière et du territoire. Caïn est condamné à l’horizontalité, il a perdu la verticalité.

C’est la victoire de l’infra conscience sur la supraconscience. Caïn fut exilé et errant sur terre.

Arrive une nouvelle chute : L’épisode du déluge et la période des géants en âge que Dieu avait voulu noyer pour leurs déviances, seul Noé et son arche aux proportions sacrées survécurent aux flots. Cette génération d’avant le déluge disparaît, mais gagnée par l’oubli associé aux eaux de l’oubli, les nouvelles générations réitèrent les erreurs des géants et se perdirent dans l’orgueil de se croire Dieu.

La génération de la tour de Babel est notre génération.

C’est l’idée d’un homme capable d’atteindre le ciel et d’en être maître qui entraîna une troisième chute. La génération de Babel ne fut pas détruite comme celle du déluge, mais elle reçut à la fois la foudre du divin qui « dispersa loin de là sur la surface de la Terre » les bâtisseurs et « confondit leur langage » afin qu’ils n’entendent plus la langue les uns des autres. La dispersion fut comme l’inondation elle rompit l’élan d’orgueil en de multiples royaumes et en autant de montagnes sacrées ou pyramides. Les hommes en restèrent sur l’idée d’une œuvre de reconquête du ciel inachevée, comme un état d’orgueil blessé unifiant les mois inférieurs dans un élan collectif de matérialisation des âmes. De ces tentatives d’élévation dans le bâti, on distinguera celles qui bâtissent en esprit autour de lieux telluriques forts et celles qui sont de simples performances matérielles et techniques.

La poursuite de l’excellence technique démiurgique verra apparaître le délire mortel de l’Homme-Dieu. Certains verront dans l’idée du surhomme de Nietzsche l’expression philosophée de cet état dont on verra l’aboutissement dans le Nazisme. Mais tous les mois inférieurs fussent-ils unis dans le même acte matériel finissent par rencontrer la sanction de l’esprit. Ainsi l’acte matériel ne peut être dissocié du jugement divin ou plus simplement de notre appréciation spirituelle. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas, ceci implique une harmonisation entre l’acte et la pensée, par le truchement de la volonté.

Il faut donc constamment mettre en harmonie notre Pensée notre Volonté et notre Action dans le Plan avec l’axe « Corps, Âme Esprit ». C’est ce que nous fait découvrir la franc-maçonnerie.

5/ La lumière de Saint-Jean (cycle de la lumière et de l’harmonie)

À cet état de dispersion dans la matière arriva un événement.

Le message de la Nouvelle Alliance dit que la Lumière, c'est-à-dire l’esprit, est en tout homme et que l’amour est le socle à partir duquel l’homme peut croître en esprit sans qu’il soit nécessaire de croître en matière. Les tours d’orgueil pourront ainsi être abolies.

L’élan vital et spirituel de l’homme ne se fait pas dans une construction de matière bâtie sur de fausses fondations qui sont celle du désir du multiple, de l’accumulation, de l’excitation ou de l’exaltation du sentiment de possession, d’appropriation ou de grandeur. Les véritables fondations sont l’amour de l’essence de la vie, de l’esprit et la confiance en la vie renouvelée. L’acte qui scelle cette confiance est l’abandon final de la vie corporelle au profit d’un renouvellement, d’une résurrection comme la graine semée en terre germe croit et essaime pour renaître ici bas sans doute, et peut-être dans un ailleurs.

C’est ce mystère de l’alliance vitale entre ce qui est du domaine de la matérialité et ce qui est du domaine de l’esprit. Cette alliance vitale sans cesse renouvelée forme l’idée divine et assoit la confiance de l’homme en lui-même. Alors l’idée d’être à l’égal de Dieu comme le bâtisseur de la tour de Babel disparaît.

L’angoisse de la mort peut aussi bien nous enfermer dans la matière comme nous faire découvrir la voie de l’esprit. L’homme ne se réalise pas dans la plus haute tour, mais dans son progrès sur la voie d’une plus grande humanisation et dans son renouvellement par l’esprit.

Ici on oppose la vanité à la réalisation de soi. La réalisation de soi fait une place à l’esprit, la vanité lui barre la route. L’esprit n’est alors plus une notion extérieure à soi, mais au contraire constructive de soi.

Ici on touche de prés la dimension spirituelle de l’homme face à la mort. Il attache à ses actes une signification haute. Il ne s’agit point d’exploit à accomplir ou de guerre à mener, il s’agit de mettre en harmonie la chair l’âme et l’esprit. La chair qui fut à l’époque de Saint-Jean, l’évangéliste « incarnée » par la lumière, se marie à l’âme pour qu’elle anime ce corps en demande. La demande devient désir et il faut se garder de l’accumulation matérielle ou d’insatisfaction, il faut que l’âme prépare la place à l’esprit.

Psychiquement l’homme se met en phase harmonieuse. Son état d’homme responsable « animé » du sentiment d’amour de son espèce, accepte sa double nature humaine et divine. Il en conçoit l’intervention en lui comme une supra conscience qui agit en directrice censée et harmonisante.

Nous reprenons ici Luc XIV, 11, « Quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. »

6/ L’élévation matérielle n’est pas synonyme d’élévation spirituelle. (Le franc-maçon jardinier)

Adam était jardinier, pas maçon !

Le dénuement matériel serait propice à la connaissance de l’esprit, c’est l’état Édénique qui permet de vivre dans la proximité du Divin.

Ainsi l’Adam du jardin d’Éden n’était pas un bâtisseur, mais un jardinier, or il est courant de confondre la tour bâtie et l’arbre. Ce sont deux symboles axiaux qui tendent vers le ciel, mais la tour est fabriquée, ce qui sous-entend « une spiritualité construite », alors que l’arbre est une graine germée, née du mystère de la vie soit « une spiritualité révélée ».

Le bâtisseur est un spécialiste de l’élévation technique, le jardinier est le gardien de la graine et de son mystère.

La graine donne la croissance dans le domaine ésotérique. Le maître maçon doit d’abord être le jardinier de son cœur et accessoirement le spécialiste de l’élévation de la pierre taillée. L’élévation matérielle n’est qu’une impasse, un substitut exotérique ou philosophique. C’est un système, une mécanique de pensée qui ne peut prendre que l’objet pour la cause. Ce système se cristallise sous forme d’une tour sans respiration spirituelle entre le haut et le bas. La Lame XVI du tarot atteste d’une tour frappée par la foudre, c'est-à-dire par la sanction divine et la lumière de l’esprit. On y voit deux hommes en chute attestant de leur carence spirituelle. La chute est toujours due à une carence spirituelle.

Ainsi le franc-maçon, s’il n’est jardinier, ne sera qu’un orgueilleux détenteur de secret technique figé.

Il sera donc nécessaire un jour de détruire la colonne ou le temple pour faire comprendre que le secret initiatique réside dans la Foi, l’Esperance et l’amour, mais aussi dans l’acceptation de l’esprit en soi soit de la supraconscience comme directrice de l’âme. Ainsi la pensée se réalisera sur deux plans, le plan matériel et le plan spirituel. La volonté du franc-maçon sera éclairée par ce double aspect où les symboles de l’arbre et de la tour lui serviront de guide.

Or l’arbre n’est rien d’autre que l’homme intégral, chair, âme esprit en harmonie. L’homme doit croître en esprit et non pas en matière.

Le franc-maçon trouvera dans l’alliance de la matière avec l’esprit, un motif utopique pour rebâtir spirituellement le temple de Salomon pour honorer le Grand architecte de l’univers. Il lui faut pour cela, réapprendre la langue commune, celle des symboles et de l’esprit, conditionnés par l’abandon préalable des métaux, mais aussi celle du signe de l’attouchement et du Mot. Le franc-maçon détient le langage commun aux bâtisseurs qui allient l’esprit à la matière et qui savent trouver dans la substance l’essence. Ce langage est celui de l’Art Royal qui met au service de l’esprit le bon usage de la matière.

Il y a non pas dispersion et incommunicabilité suite à Babel, mais unité dans le langage symbolique et dans l’action spirituelle ; Babel et sa chute ne peuvent que déboucher sur un état qui sera « la construction en esprit ». Nous passerons du savoir-faire au savoir-être. C’est l’absence d’esprit dans l’acte de bâtir qui entraîna la sanction de la chute babélienne. La chute Babelienne est une chute en la matière.

C’est ainsi que le franc-maçon peut réunir les quatre parties du Monde éloignées à l’époque Babélienne en se situant au centre du cercle à équidistance de tout les points de l’horizon humain. C’est une manière symbolique de se retrouver dans un Orient intemporel, au pied de l’arbre planté au centre d’un fameux Jardin irrigué par quatre fleuves.

Dans une prochaine publication nous œuvrerons en esprit par le truchement de l’Échelle de Jacob.

La Tour de BABEL

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ouranos et la tour de babel

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La Revue Du Maçon (RDM) publie régulièrement les morceaux d'architectures et les planches sur les thèmes des symboles , des mythes et de la tradition, véritables bases de toutes démarches initiatiques. Le franc-maçon éclairé en son for intérieur par la valeur et le sens universel des symboles est alors apte à agir dans son environnement.

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COMMENTS

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  6. Tower of Babel

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    La tour de Babel. Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu!». La brique leur servit de pierre, et le bitume de ciment.

  10. La véritable tour de Babel

    Au-delà de sa valeur symbolique, le récit biblique de la tour de Babel a-t-il un fondement historique ? Une équipe d'archéologues mène l'enquête depuis plusieurs années sur le site de Babylone, en Irak actuel. Ils auraient localisé les fondations d'une tour de briques cuites datant d'environ 2500 ans, et correspondant au règne de Nabuchodonosor II. Les plans de cette immense structure ...

  11. PDF La Géolinguistique et le récit de la Tour de Babel

    Nimrod. Le rebelle destructeur de la foi Fondateur et Roi de Babel. Recherche du vide Enflement d'orgueil lbb. Après le déluge. Plusieurs continents Un seul peuple. encore reliés entre eux. Une seule langue. Construction de la Tour de Babel. Fondateur du Reiki Premier dictateur.

  12. « La terre entière n'était qu'une seule langue… »

    » - La tour de Babel et la dispersion de l'humanité (Gn 11,1-9) Thomas Römer. Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11) 02 mai 2024. 14:00 à 15:00. Partager Facebook; ... Le fameux récit de la tour de Babel en Gn 11,1-9 décrit la tentative des hommes d'atteindre le ciel puis l'intervention divine pour limiter leur folie ...

  13. La tour de Babel (Genèse 11)

    La tour de Babel (Genèse 11) La Genèse Tous les épisodes 16 juin 2020. Regardons les 2 péchés commis par les hommes à Babel, et un parallèle avec l'histoire de la tour de Babel dans le Nouveau Testament. Nous arrivons à présent au chapitre 11 de la Genèse, un épisode bien connu puisqu'il s'agit de la construction d'une tour ...

  14. La tour de Babel, sa signification morale

    La tour de Babel, sa signification morale . Le chapitre 11 de la Genèse présente un très grand enseignement spirituel. Il relate deux grands faits : la construction de Babel, et l'appel d'Abraham ; ou, en d'autres termes, l'effort de l'homme pour subvenir à ses propres besoins d'une part, et ce que Dieu prépare d'autre part, et que seule la foi connaît ; d'un côté la tentative de l ...

  15. La tour de Babel : signification symbolique, interprétation

    La tour de Babel : signification symbolique. Soucieux d'éviter leur dispersion, les hommes décident de créer une ville-capitale autour d'une tour, laquelle apparaît comme le nouveau centre de l'humanité, voire le centre du monde et de l'univers. En effet, le sommet de cette tour est destiné à « toucher le ciel ».

  16. PDF La Tour de Babel

    Le colloque « La Tour de Babel » a eu lieu au printemps 2011 ; le n° 21 de la collection lui fait suite. Il réunit treize contributions, toutes issues des communications présentées lors du colloque. Dans la préface, Jean-Marc Vercruysse souligne que « la bibliographie sur la Tour de Babel est d'une hauteur impressionnante ».

  17. LA TOUR DE BABEL

    Vendredi 20 mars 2015 - 20h. LA TOUR DE BABEL, MYTHE, RÊVES, REALITES. L'histoire bien connue de la Tour de Babel (Genèse 11, 7-9) a passionné les hommes et bien sûr les peintres qui se sont plu à représenter cette construction mythique et démesurée. La peinture de Pieter Brueghel (1563) est, à juste titre, la plus connue mais de ...

  18. L'histoire de la tour de Babel : quel enseignement pour nous

    L'histoire de la tour de Babel nous est comptée dans Genèse 11 : 1-9. On y retrouve tout un peuple uni autour d'un seul et même projet : construire une tour aussi haute qu'elle pourrait toucher le ciel. S'appuyant sur une très forte unité et une détermination sans faille, ils seraient probablement arrivés à leurs fins, si Dieu ...

  19. La Tour de BABEL

    La tour de Babel, ou l'exaltation dans la matière. (Par E.°.R.°.) La tour de Babel (Genèse 11.1-9) 11 Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots. 2 Après avoir quitté l'est, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear et s'y installèrent. 3 Ils se dirent l'un à l'autre: «Allons! Faisons des briques et cuisons-les ...

  20. La Tour de Babel (Brueghel)

    Pour les articles homonymes, voir Babel et Tour de Babel . La Tour de Babel est le titre de plusieurs tableaux de Pieter Brueghel l'Ancien peints d'après l'épisode biblique de la tour de Babel . Le plus célèbre, surnommé La « Grande » Tour de Babel, a été peint vers 1563 et est actuellement conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne.

  21. PDF La tour de Babel dans le théâtre de la fin du Moyen Âge: le Mystère du

    Il sera utile de résumer la séquence consacrée à la tour de Babel (372 vers) et d'en proposer une division en scènes: 1. Nemrod incite à la rébellion les autres membres du lignage (Cham, Chaa - nam, Jetram et Chus), puis expose son projet d'édi er la tour de Babel (vv. 6517-6608). 2.

  22. La tour de Babel.

    Résumé — La tour de Babel était dans l'ancienne Babylone une construction carrée médiatrice du possible et désirable contact avec la divinité, par où se rejouaient les origines ; la Bible en a fait au contraire le symbole d'un orgueil humain et d'une position de toute-puissance condamnables. L'iconographie classique a transformé la tour en une spirale ascendante placée sous ...

  23. Origines: Les secrets de la Tour de Babel

    EAN : 978B0CTRYHZRC. 82 pages. (31/01/2024) 1.5 /5 2 notes. Résumé : Au sein d'une réalité où l'histoire et la mythologie s'entremêlent, un groupe d'explorateurs modernes se lance dans une quête audacieuse pour déchiffrer le mystère de la légendaire Tour de Babel. Leur voyage les conduit à travers des continents oubliés, des ruines ...